Mais à quoi joue le père de Nasser Zefzafi? Dans un live sur son profil Facebook, ce dernier accuse l'administration de la prison d'Ain Sebaâ de maltraitance de son fils. Dans son édition de ce lundi 4 février, le quotidien arabophone Al Akhbar publie la réponse de la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), qui accuse le père du détenu de chercher à induire en erreur l'opinion publique à travers ces allégations mensongères.
Le média casablancais nous apprend que la DGAPR a affirmé, samedi 2 février, avoir toujours agi en conformité avec la loi s'agissant du traitement de l'état de santé de Nasser Zefzafi et de ses conditions de détention. Elle explique que le détenu a toujours eu accès aux soins médicaux depuis le début de son incarcération, précisant que les premiers examens dont il a bénéficié ont montré que son état de santé était normal et ne présentait aucune trace de torture.
Al Akhbar ajoute que Zefzafi a bénéficié de 42 examens médicaux dans le service relevant de la DGAPR et 11 autres au Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd, ainsi que 25 analyses biologiques et 11 radiographies.
Accusant l'administration de la prison d'Ain Sebaâ de ne pas communiquer les résultats d’un examen effectué en mars 2018 et montrant l'existence d'un angiome cérébral, la DGAPR confirme que le détenu a bien été informé par un rapport médical et que le résultat a été confirmé par une nouvelle radiographie en janvier 2019, prise en charge par un établissement hospitalier externe.
Le père de Zefzafi a également accusé la direction de la prison d’avoir refusé de lui octroyer le rapport médical de son fils. Mais ce qu’il ignore, c'est que la loi interdit cette publication et que c’est au détenu de faire une demande manuscrite dans laquelle il demande qu’un certificat ou un rapport soit remis à ses proches.
En ce qui concerne les allégations du père du détenu selon lesquelles son fils a été mis en cellule disciplinaire pendant 15 mois, la DGAPR affirme “qu’il s'agit d'accusations dénuées de tout fondement puisque le détenu est, depuis son incarcération, en cellule individuelle conformément aux dispositions légales en ce qui concerne les pensionnaires placés en détention préventive, en lui donnant accès à l'ensemble de ses droits garantis par la loi à l'instar de tous les détenus en cellules individuelles et collectives”.