Un nouveau scandale sexuel, mettant en cause une autre figure du salafisme marocain, vient d’éclater dans la ville de Salé. Et c’est le coordonnateur de défense des détenus salafistes, Abdellah El Hamzaoui, qui est au cœur de cette affaire.
La justice de Salé l’a condamné, jeudi 5 octobre, à cinq ans de réclusion criminelle pour adultère, détournement de mineure et viol, sur la base d’une plainte déposée contre lui par son épouse. D’autres affaires sont encore en cours d’instruction. Le quotidien Al Ahdate Al Maghribia, qui traite du sujet en Une de son édition des 7 et 8 octobre, affirme que le mis en cause a été surpris en flagrant délit d’adultère par la brigade compétente de la Gendarmerie royale à Salé.
Interpellé sur-le-champ, l’accusé a été écroué à la prison de Salé, en attendant les résultats de l’enquête. La fille mineure, qui était en sa compagnie, a avoué aux enquêteurs que le mis en cause avait exploité sa naïveté pour l’induire en erreur, la manipuler et abuser d’elle. Propos qui ont été confirmés par des messages (SMS), découverts sur les téléphones des deux parties.
A peine Abdellah El Hamzaoui avait-il été mis en prison qu'une autre plainte a été déposée contre lui. Un proche de sa famille l’accuse d’avoir violé sa fille alors qu'elle était encore mineure. L’enquête est en cours.
Par ailleurs, poursuit le quotidien, Abdellah El Hamzaoui avait été arrêté avant la fête du mouton en compagnie d’une femme voilée sur la base d’une plainte déposée par l’époux de cette dernière, un activiste du mouvement islamique dans la ville. Ce dernier soupçonnait sa femme d’entretenir des relations extraconjugales avec le cheikh. L’épouse du mis en cause avait rejeté ces accusations, affirmant aux enquêteurs que la femme au niqab s’était adressée au cheikh Abdellah El Hamzaoui pour obtenir son aide à l’occasion de l'Aïd al-Adha.
Ce témoignage a été déterminant pour innocenter le suspect. Mais les autres affaires risquent de le maintenir à l’ombre pour longtemps.