Le chef de l’Exécutif a présidé, samedi dernier, une réunion exceptionnelle du conseil de gouvernement, en vidéoconférence. Assis devant son ordinateur, dans un coin de son bureau, Saâd-Eddine El Othmani, vêtu d’un habit traditionnel, a examiné avec les membres du gouvernement le projet de décret relatif à la prolongation de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national. Comme prévu, l’état d’urgence a été prolongé d’un mois (20 mai 2020). Cette décision marque le départ d’une étape cruciale dans la lutte contre la propagation de la pandémie du coronavirus. Les mesures préventives et répressives en vigueur depuis le 20 mars seront d’ailleurs appliquées avec la même rigueur que lors de la première étape, avec les adaptations nécessaires à l’évolution de la situation.
Le porte-parole du gouvernement, Saïd Amzazi, a déclaré que le chef du gouvernement avait salué les efforts déployés par tous les secteurs ministériels pour circonscrire cette crise épidémiologique. Il a notamment cité les départements de l’Intérieur, de la Santé et du Secrétariat général du gouvernement pour le travail accompli dans la préparation du projet de décret 2.20.230 ayant trait au prolongement de l’état d’urgence. Un communiqué conjoint des ministères de l’Intérieur et de la Santé indique que les services compétents poursuivront leur mission afin de garantir une offre suffisante apte à répondre aux besoins des familles en denrées alimentaires, médicaments et produits nécessaires, pour le mois de ramadan également.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 20 avril, que les autorités publiques ont appelé les citoyens à se plier aux exigences de cette étape cruciale et à adhérer à toutes les mesures préventives en vigueur. La même source demande à la population de collaborer avec les agents et auxiliaires de l’autorité, ainsi qu’avec les services sécuritaires qui accomplissent leur mission nationale avec fermeté et responsabilité, en appliquant les procédures juridiques à l’encontre de toute personne violant les dispositions en vigueur.
Il faut rappeler que le premier mois de l’état d’urgence a été marqué par de nombreuses initiatives de solidarité et campagnes assidues de sensibilisation sur les dangers que représente la propagation du Covid-19. Cet élan de solidarité est venu soutenir les équipes médicales après l’augmentation du nombre de personnes atteintes par le virus et lors, la dernière semaine, de l’apparition de plusieurs clusters de cette pandémie. Ceci étant et malgré l’enregistrement de cas épars de violation du confinement, les citoyens, conscients de l’importance vitale de cette lutte contre un virus mortel, ont pour la plupart respecté les mesures.