Le confinement des uns ne ressemble pas à celui des autres. Si les pauvres n’ont d’autre choix que de se confiner chez eux pour éviter la propagation du Covid-19, les riches ont mis le cap sur la campagne pour s’isoler dans leurs fermes équipées. Un exode à l’envers après la confirmation de cas de contamination dans les grandes agglomérations, Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et d’autres, fait remarquer le quotidien Assabah, qui aborde ce sujet dans son édition du week-end des 4 et 5 avril.
Ces riches ont estimé que ces fermes constituent un abri contre le nouveau coronavirus qui ne fait pas de différence entre le riche et le pauvre, le gouvernant et le gouverné, le sans abri et le promoteur immobilier, entre l’entrepreneur et l’ouvrier et entre les milliardaires et les défavorisés.
Ces riches, poursuit le quotidien, n’auraient pas pu imaginer avoir à quitter leurs villas et les grandes villes. De même, la question de la contagion du virus, ajoute le quotidien, a poussé certains riches à prendre en charge leurs proches pauvres ou à offrir la zakate et l’aide aux pauvres afin de combattre le mal dans leur entourage. Cet exode a entrainé la disparition des voitures de luxe dans les grandes villes, cédant les boulevards aux rares voitures des fonctionnaires et aux conducteurs de deux-roues qui se déplacent pour aller travailler ou pour d’autres nécessités.
