La barre des 100 a été atteinte. Mais cette fois-ci, c’est le nombre de personnes guéries. Selon les statistiques officielles fournies par le ministère de la Santé, le nombre de patients entièrement remis du Covid-19 atteint les 109 guérisons, depuis la déclaration du premier cas sur le sol marocain (2 mars 2020), soit 7% des cas enregistrés jusqu’à présent.
Dans son édition du 10 avril, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia revient sur le processus de dépistage du virus. D’après le journal, toute communication officielle faite par la tutelle implique au préalable des mesures de dépistage strictes.
Avant d’annoncer le rétablissement d’un malade, des tests de dépistage sont effectués sur le porteur qui affiche des signaux de guérison, ce qui correspond généralement à des prélèvements de salive ou des voix nasales, voir dans certains cas au niveau des voix respiratoires. Ces derniers sont envoyés par la suite aux laboratoires agréés pour analyse.
Les résultats sont disponibles au bout de 3 heures. Mesures de contrôle strict obligent, lorsque le bilan s’avère négatif, le même test est reconduit une seconde fois pour vérification. Raison pour laquelle la communication sur les données officielles n’est pas systématique, puisqu’elles donnent souvent lieu à de nouvelles évaluations. En ce sens, les responsables du ministère de la Santé tiennent à rassurer l’opinion publique quant au nombre de cas enregistrés jusqu’à présent. Un signal positif qui renseigne sur le degré de maitrise du virus.
Pour rappel, le ministère avait décidé d’adopter un protocole de soins propre au Covid-19 en concertation avec le Comité technique et scientifique du programme national de prévention et du contrôle de la grippe et des infections respiratoires aigües sévères, portant sur l’introduction de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge thérapeutique des cas porteurs confirmés du virus. Le protocole appliqué à l’unanimité depuis deux semaines par les hôpitaux publics en riposte à la pandémie.
A noter que la chloroquine n’est pas entièrement étrangère aux spécialistes marocains. Sans effets secondaires particulièrement gênants, elle est reconnue pour être administrée aux patients se rendant en Afrique subsaharienne. Il est cependant trop tôt pour se prononcer, comme ne cesse de la marteler Mohamed El Youbi, le patron de la Direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies.