L’association Relais Prison-Société exprime sa profonde inquiétude quant aux répercussions de cette épidémie et au danger qu’elle pourrait représenter pour la population carcérale ainsi que pour le personnel pénitentiaire en raison du surpeuplement carcéral, du manque de capacités financières et humaines, en particulier dans le domaine des soins médicaux, ce qui augmente la possibilité d’une propagation épidémique qui menacerait des milliers de personnes au sein de la population carcérale nationale, au point de former éventuellement un foyer pandémique dangereux.
Pour cette raison, l’association Relais Prison-Société, notant les efforts consentis par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et la réinsertion (DGAPR) à travers les mesures qu’elle a prises afin d’assurer la sécurité des détenus et du personnel pénitentiaire, demande:
– L’intervention des autorités judiciaires afin d’assurer la sécurité des détenus des établissements pénitentiaires, de leurs cadres et de leurs employés, en prenant des mesures pour réduire la surpopulation afin que les fonctionnaires délégués et les cadres puissent appliquer des politiques de répartition optimales des détenus à l’intérieur des cellules et des salles pour assurer leur sécurité.
– La libération des détenus séniors, femmes et hommes, souffrant de maladies chroniques qui les rendent vulnérables face à l’épidémie, ainsi que des détenus en fin de peine, à titre de précaution et de prévention en vue d’empêcher l’épidémie de se répandre dans les établissements pénitentiaires.
– L’attention des composantes de la société civile, dans le cadre des campagnes de solidarité dont notre pays a été témoin, afin de soutenir dans ces moments délicats les efforts de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et la réinsertion.