Pendant le Ramadan, qui débutera mardi ou mercredi, les autorités ont décidé d’imposer un couvre-feu nocturne qui entrera en vigueur dès le début du mois sacré.
Le couvre-feu, qui commence à 20 heures pour se finir au petit matin du lendemain, à 6 heures, implique implicitement l'interdiction des prières collectives des Tarawih dans les mosquées et lieux de prières publics, et la fermeture des cafés et des restaurants. Mais comme c’est le cas depuis bientôt plus d’un an, il y aura des exceptions et certaines personnes seront habilitées à circuler dans l'espace public, à condition toutefois de pouvoir justifier de raisons valables et d'être muni des autorisations ad hoc.
Le dernier mot revient au pachaLes personnels des forces publiques (police, gendarmerie et forces auxiliaires…) et de la santé, par exemple, ne sont pas tenus de justifier d’une autorisation exceptionnelle de déplacement. Mais cette autorisation est obligatoire pour le reste des citoyens, sauf dans certains cas très rares (raisons médicales, entre autres).
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L’autorisation exceptionnelle de déplacement est délivrée par le pacha, qui a l’exclusivité de délivrer ce document. «Lors des derniers mois, il y a eu un certain laxisme, mais les choses vont changer», affirme une source informée, qui sous-entend par là qu’il y aura un tour de vis supplémentaire des autorités, pour accompagner l’évolution de la situation épidémique.
Donc, l’attestation qui vous est délivrée par votre employeur pour circuler pendant le couvre-feu nocturne ne vaut pas un clou si elle ne porte pas le sceau du pacha dont relève votre lieu de résidence ou de travail.
Pour circuler de nuit entre les villes, la même autorisation est requise et les autorités de la ville vers laquelle vous vous déplaceriez sont mises au courant.
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«Il y a eu et il y aura de la souplesse, mais dans des proportions très raisonnables», affirme la source que Le360 a interrogée. Pour le reste, la loi (celle des dispositions encadrant l'état d’urgence sanitaire) est très claire: toute violation du couvre-feu nocturne est passible d’une amende de 300 à 1.200 dirhams et d’une peine de prison de 1 à 3 mois ou l’une de ces deux peines seulement.
L’amende peut être payée sur place, sinon, sous 24 heures, le dossier de la violation est transmis au Parquet.