Au Maroc, depuis quelques jours, la vague Omicron déferle sur les établissements scolaires. Selon le dernier bilan hebdomadaire de la situation épidémiologique dans les établissements scolaires, publié par le ministère de l’Éducation nationale ce 17 janvier, le nombre de contaminations au coronavirus est passé de 2.596 cas (entre le 4 et le 10 janvier) à 4.870 cas enregistrés entre le 10 et le 15 janvier.
Selon les experts, contrairement aux adultes, et notamment les personnes âgées qui sont très vulnérables à la contamination, la probabilité pour qu’un enfant développe une forme grave du virus reste minime.
Lire aussi : Covid-19: le Maroc mise sur un seuil minimum de testing de 112.560 par semaine
«Quand l’infection se révèle chez l’enfant, c’est le plus souvent par un syndrome grippal banal, qui se manifeste essentiellement par de la fièvre, des courbatures musculaires, le nez qui coule, un mal de tête, une irritation de la gorge, et dans certains cas une pharyngite, une angine ou une bronchiolite», explique, interrogé par Le360, le Dr Saïd Afif, membre du Comité national technique et scientifique, pédiatre et président de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM).
Si un enfant présente de tels symptômes, le médecin recommande en premier lieu d'effectuer un test antigénique rapide. S’il s’avère positif, le médecin traitant de l'enfant lui prescrira alors un traitement symptomatique à domicile.
«Il n’existe pas de protocole thérapeutique spécifique pour les enfants. Il suffit de prescrire du paracétamol, et compléter par des antibiotiques si l’enfant présente une angine ou bronchite. Il est également nécessaire de se laver le nez plusieurs fois par jour», précise le pédiatre.
L'immunité naturelle développée chez les enfants, en plus des anticorps produits après une infection, jouent un rôle crucial dans la stimulation de leur système immunitaire.
Lire aussi : Au Maroc, plusieurs cas de bronchiolite dénombrés à cause d’une baisse de l’immunité du fait du confinement
«Puisque l’année dernière, il y a eu peu de cas d’infections respiratoires chez les enfants, la dette immunitaire pourrait être à l’origine d’une plus grande sensibilité aux infections cette année. C’est pourquoi les parents doivent consulter un pédiatre rapidement lorsque leur enfant présente les symptômes d’une éventuelle contamination», prévient ce médecin.
Il est donc indispensable de poursuivre la mise en place des mesures barrières pour protéger les nourrissons et enfants, notamment en lavant régulièrement les mains des enfants comme des adultes, en évitant les embrassades et en portant un masque en cas de rhume.
«D'ailleurs, les enfants vulnérables de plus de 10 ans, notamment ceux présentant des pathologies comme le diabète, doivent se faire vacciner contre la grippe, pour ne pas développer une forme plus grave du virus en cas de contamination», explique le Dr Afif.
Dès lors, il est impératif de sensibiliser les parents pour prévenir un risque d’hospitalisation.