Nous revoilà au début d’une nouvelle vague de Covid-19. Le nombre de cas a augmenté considérablement durant les deux dernières semaines, principalement ces derniers jours, à cause de la prolifération du variant Omicron. Selon les spécialistes cités par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 23 décembre, la situation risque de s’aggraver à partir du début de la semaine prochaine. Le virus connaîtra, en effet, une grande propagation dans les quelques jours à venir.
Selon le quotidien, la commission scientifique et technique et le comité de pilotage sont déjà en train de mettre au point des scénarios de riposte et vont soumettre leurs recommandations au gouvernement sous peu. Il semblerait, d’après le journal, que la première décision à prendre serait de prolonger les vacances scolaires qui démarrent samedi prochain et devraient normalement durer une semaine. Cette décision, explique le quotidien, s’impose d’autant plus que, parmi les cas identifiés du variant Omicron, se trouvent des enfants de moins de 13 ans.
Or, poursuit le quotidien qui cite des sources de la commission scientifique et technique, le variant Omicron risque de se propager parmi les élèves, notamment ceux qui n'ont pas été vaccinés. Citant cette fois l’OMS, le journal assure que la tranche d’âge la plus exposée est justement celle située entre 5 et 14 ans qui enregistre deux, voire trois fois plus de cas que le reste de la population.
Cela dit, souligne le quotidien, le prolongement des vacances n’est pas la seule décision à l’étude. Il est même envisagé un retour à l’enseignement à distance. Ainsi, certains établissements qui relèvent de l’Université Hassan II ont déjà reçu des consignes les invitant à se préparer pour passer à l’enseignement à distance et préserver la sécurité des enseignants et des étudiants.
Parmi les autres mesures attendues, la révision de la dernière décision du gouvernement concernant la prolongation du couvre-feu. Le quotidien ne précise pas si cette mesure concerne uniquement la nuit du 31 décembre ou si elle sera maintenue ensuite, sachant que le nombre de cas d’Omicron devrait franchir le seuil des 500 bien avant la fin de l’année, selon les estimations du journal.
Sur le terrain, poursuit le quotidien, les autorités locales ont entrepris de contrôler le pass vaccinal un peu partout. Le document est de nouveau exigé pour accéder aux administrations et aux centres commerciaux, entre autres. Il fait même partie des pièces demandées lors du renouvellement de la carte d’identité nationale, ainsi que pour établir d’autres documents administratifs. Le port du masque reste également obligatoire, notamment pour les salariés exerçant dans les commerces et les services.
Plus encore, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, il est même question d’une initiative législatives pour faire adopter une loi portant obligation de produire le pass vaccinal dans les administrations et les lieux publics. Il sera aussi question de la mise en place d’un cadre légal imposant la vaccination pour tout le personnel médical et les travailleurs du secteur de la santé. Or, souligne le quotidien, le taux de vaccination est, en général, encore très bas, surtout pour ce qui est de la troisième dose dont le taux de couverture est d’à peine 6,6%.
Actuellement, ce sont plus de 72% des personnes vaccinées qui ont déjà été notifiées de la date de la prise de la troisième dose, sans pour autant répondre à l'appel. Pour ces derniers comme pour les autres, le temps presse. Dans quelques semaines, le variant Omicron sera dominant car il se propage 100 à 300 fois plus vite que le variant Delta. Ce qui, d’après le quotidien, augure d’un débordement des services de santé dans seulement quelques semaines.