Covid-19: baisse significative des mariages mixtes

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Revue de presseKiosque360. A Casablanca, le nombre de mariages mixtes scellés a baissé de plus de 60%. La faute à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.

Le 30/11/2020 à 19h20

La crise sanitaire engendrée par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) n’a pas épargné les mariages mixtes. D’après Al Ahdath Al Maghribia, dans sa livraison du 1er décembre, un impact significatif a été constaté sur le nombre de mariages mixtes conclus à Casablanca. 

Le quotidien relève que, jusqu’au 24 novembre 2020, une baisse de plus de 60% a été constatée dans la métropole, d’après les données obtenues auprès du tribunal social de première instance. 

Dans le détail, la procureure du Roi près le tribunal de première instance, Malika Chgoura, précise que les mariages mixtes scellés à Casablanca se sont élevés à 506 cas seulement. Une nette baisse, comparativement aux 1.295 mariages de ce type scellés durant la même période de l’année dernière. 

Cette réduction, Malika Chgoura l’attribue à la fermeture des frontières marocaines et aux difficultés de déplacement entre les pays. Confinement oblige, les juridictions spécialisées ont cessé, quant à elles, de statuer sur ces demandes durant plus de trois mois. 

D’après la même source, ces mariages ont concerné 366 citoyennes marocaines et engagé des ressortissants de plusieurs pays. La France occupe la tête du classement avec 137 cas, suivie par l’Arabie saoudite avec 44 cas et les Etats-Unis avec 36 cas. La Turquie (32 cas), la Grande-Bretagne (27 cas), l’Allemagne (22 cas), l’Italie (19 cas), le Canada (17 cas), l’Egypte (15 cas), l’Algérie (14 cas), l’Espagne (13 cas), la Tunisie (12 cas), le Qatar (11 cas) et les Pays-Bas (10 cas) complètent la liste. 

Pour la procureure du Roi près le tribunal de première instance de Casablanca, une autre raison explique cette baisse, à savoir le renforcement des lois en vigueur dans ce domaine. Celles-ci visent, d’après elle, à protéger et préserver les droits des citoyens marocains désireux de convoler avec une personne étrangère. 

Ainsi, poursuit-elle, le magistrat ne peut autoriser ces mariages que si toutes les conditions de garantie desdits droits sont dûment remplies. A leur tête, la présence physique des personnes concernées devant le procureur et la réalisation des enquêtes nécessaires par la police judiciaire pour la vérification d’identité et l’authentification des documents officiels fournis. 

Toujours selon Malika Chgoura, le durcissement de ces mesures et l’impératif de leur satisfaction totale "servent à juguler toutes les problématiques posées par le mariage mixte". Ce dernier, estime-t-elle, "reste une arme à double tranchant", particulièrement pour les femmes. 

Par Khalil Rachdi
Le 30/11/2020 à 19h20