A la veille de la saison d’hiver, le monde est dans l’expectative et plusieurs pays tentent déjà de se préparer au mieux à la quatrième vague de la pandémie de Covid-19. En effet, ces dernières semaines, la situation épidémiologique dans plusieurs pays, particulièrement en Europe, a empiré, laissant présager une probable nouvelle vague. Pour le Maroc, qui connaît actuellement une nette amélioration de sa situation sanitaire, les indices en provenance des autres pays appellent à la vigilance, mais surtout à l’anticipation pour gérer au mieux l’avènement de cette quatrième vague, et pourquoi pas même l’éviter.
Dans son édition du lundi 15 novembre, Al Ahdath Al Maghribia se pose naturellement la question de savoir comment le Maroc se prépare à cette éventuelle nouvelle vague. La publication explique d’abord que les regards des spécialistes et des chercheurs scrutent de très près l’évolution de la situation en Europe, mais également aux Etats-Unis, en Chine et en Israël. Malgré tout, rappelle le journal, les autorités ont décrété un nouvel allègement des restrictions sanitaires, et ce principalement en raison des évolutions constatées au niveau local, qui font état d’une certaine stabilisation de la situation sanitaire. Cela ne veut certainement pas dire que le Maroc est l’abri d’une nouvelle vague, d’où la nécessité pour tous de rester vigilants. D’ailleurs, à ce propos, Al Ahdath Al Maghribia évoque la position du Comité scientifique en charge du suivi de la situation sanitaire. Ainsi, celui-ci n’exclut pas que le Royaume fasse partie des pays touchés par une nouvelle vague en décembre prochain, même si le pays affiche actuellement une situation plutôt positive. D’ailleurs, les spécialistes ont constaté qu’entre chaque vague de la pandémie, il y a toujours eu une période d’accalmie, comme celle que vit actuellement le Maroc.
Le ministère de la Santé semble s’inscrire dans la même lignée. Le quotidien en veut pour preuve ce communiqué où l’autorité de tutelle a justement prévenu contre l’avènement d’une nouvelle vague et où elle a appelé tous les Marocains à adhérer à l’effort national de lutte contre la pandémie en participant à la campagne de vaccination. En parallèle, les mesures de prévention restent de mise. Ce n’est qu’ainsi que le Maroc pourra consolider les acquis réalisés jusque-là dans sa lutte contre la pandémie et éviter ainsi une nouvelle aggravation de la situation sanitaire.
Pour rappel, le pays est engagé dans une véritable course contre la montre pour atteindre l'immunité collective grâce à la vaccination. Ceci sera possible dès que 80% de la population sera vaccinée, soit 28,8 millions de personnes. Il semblerait que ce soit là un point primordial, même dans le cadre des efforts déployés pour faire face à une nouvelle vague. D’après les spécialistes cités par Al Ahdath Al Maghribia, la contamination des non-vaccinés pourrait être désastreuse, surtout lorsque l’on voit l’ampleur de l’évolution actuelle de la pandémie dans certains pays européens.
A ce sujet, force est de souligner que la campagne de vaccination a connu un certain ralentissement dernièrement, notamment suite à la réticence d’une minorité. En tout, le Royaume aura encore besoin de vacciner quelque 5 millions de Marocains pour atteindre l’immunité, dont des personnes qui ne se sont pas présentées à l’un de leurs rendez-vous de vaccination.
Parallèlement à cette campagne, le Maroc se prépare à cette éventuelle nouvelle vague avec d’autres mesures de prévention, comme celles déployées ce week-end au niveau des postes-frontières. Ainsi, en plus du classement des pays pour évaluer les risques que représentent les voyageurs qui arrivent, des équipements spécifiques et des équipes dédiées au contrôle ont été déployés dans tous les aéroports et ports du Royaume. Là encore, l’objectif du dispositif est de préserver les acquis réalisés jusque-là et de se donner toutes les chances de résister à la dégradation de la situation chez plusieurs de nos voisins européens.
Ainsi donc, en plus du pass Sanitaire et des tests PCR négatifs de moins de 72h obligatoires pour les personnes en provenance des pays de la liste B, les autorités ont prévu un double contrôle par caméras thermiques et thermomètres électroniques. Des tests antigéniques, obligatoires avant tout accès au territoire national, seront également effectués. Tout passager testé positif sera refoulé et ne pourra accéder au territoire national.
Enfin, afin d’être prêts au plus vite à réagir à tous les scénarios, y compris les plus pessimistes, le ministère de la Santé poursuit l’équipement des centres hospitaliers et des différents établissements de soin afin de prendre en charge les cas les plus graves qui pourraient être enregistrés en cas de nouvelle vague.