Ce mardi, le Maroc devrait envoyer à Wuhan en Chine plus de 590 nouveaux échantillons de sang prélevés chez des Marocains participants aux essais cliniques relatifs au vaccin Sinopharm. Il s’agit-là du tout dernier lot d’échantillons qui seront transmis dans le cadre de ces essais, un an après leur début.
C’est Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du lundi 1er novembre. Le journal explique que les échantillons concernés ont déjà été récupérés auprès des hôpitaux concernés par ces essais, à savoir le CHU Ibn Rochd de Casablanca, le CHU Avicenne de Rabat, et l’hôpital militaire de la capitale.
Selon la même source, le Maroc avait déjà transmis aux laboratoires chinois deux lots d’échantillons de même type. Le premier concernait les volontaires participants aux essais et qui ont reçu leurs deux premières doses du vaccin Sinopharm entre septembre et novembre 2020. Le deuxième incluait, pour sa part, le sang des volontaires ayant épuisé six mois après leur vaccination. D’où l’importance du lot qui sera envoyé ce mardi et qui sera le premier avec des échantillons de sang prélevés après un an de la vaccination.
Comme l’explique le journal, l’analyse des derniers échantillons permettra de mesurer comment les anticorps développés grâce à la vaccination continuent de lutter contre le virus de la Covid-19 lorsqu’ils sont moins nombreux. Il s’agit en effet là de l’une des données qui n’a pas encore pu être évaluée, à savoir quel est la quantité minimum des anticorps qui doit être dans le sang pour que le vaccin soit toujours considéré comme efficace.
Les résultats des analyses des nouveaux échantillons seront rendus publics dès que les médecins et scientifiques chinois auront eu des réponses à leurs questions. Sachant que les essais cliniques ont déjà permis de relever une certaine satisfaction quant au résultat des vaccins et lors des trois phases de l’opération. A ce jour, les autorités chinoises parlent d’une efficacité de 86%.
Par ailleurs, Al Ahdath al Maghribia précise que l’objectif final de la participation du Maroc à ces essais cliniques, dans le cadre d’un partenariat de haut niveau avec la Chine, est de pouvoir s’assurer de l’atteinte d’une immunité collective grâce à la vaccination. De même, il s’agit de l’une des étapes avant de produire localement le vaccin chinois. Et à cet effet, le quotidien arabophone rappelle que l’un des laboratoires marocains devrait entamer la production en décembre prochain, avec une capacité initiale de 5 millions de doses par mois.