L’heure de la mobilisation a sonné pour mettre fin à la pandémie de la Covid-19. A quelques jours du lancement de la campagne de vaccination, l’ensemble des départements impliqués sont sur le qui-vive pour la réussir dans toutes les régions du Royaume, notamment de la région de Casablanca-Settat qui, à elle seule, abrite plus de 6 millions des personnes qui devront être vaccinées.
Dans son édition du lundi 30 novembre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que, dans la métropole, les préparatifs pour entamer la campagne de vaccination dès le 4 décembre prochain vont bon train. Depuis ce week-end, plusieurs arrondissements ont entamé une campagne d’affichage dont le but est de préparer les personnes éligibles à la vaccination dès les premiers jours de l’opération. Il faut dire que cette région revêt un intérêt particulier pour la réussite de cette campagne. A ce jour, elle comptabilise plus de 40% des cas déclarés, ceci sans parler de la saturation de ses unités hospitalières et du manque des ressources pour lutter contre la pandémie. Du coup, la réussite de la campagne de vaccination dans la région Casablanca-Settat est sans nul doute un prérequis pour la réussite de la campagne à l’échelle nationale.
Pour y arriver donc, une stratégie minutieuse a été mise en place. Al Ahdath Al Maghribia s’en fait écho, en rapportant de récentes déclarations de Nabila Rmili, directrice régionale de la Santé de la région de Casablanca-Settat qui intervenait, il y a quelques jours, lors d’un webinaire. Cette dernière nous apprend d’abord que plus de 10 millions de doses seront nécessaires dans la région pour vacciner l’ensemble de la population âgée de plus de 18 ans. Dans un premier temps, et conformément aux orientations de l’autorité centrale, la campagne de vaccination devrait toucher un peu plus de 2,1 millions de personnes, parmi lesquelles le personnel de la santé et celui des départements publics placés en première ligne de la lutte contre la pandémie. A eux, devront s’ajouter les personnes âgées de plus de 45 ans. Toutes ces personnes devront donc bénéficier, à partir du mois de décembre, d’une vaccination en deux temps, la deuxième dose devant être injectée 21 jours après la première. Pour ce faire, 800 centres ont été dédiés à cette opération dans la région, sur les 2.889 aménagés sur tout le territoire national.
Ces centres, ajoute le quotidien, seront opérationnels toute la semaine, sauf le dimanche. S’y ajoutent les équipes mobiles qui devraient se déplacer dans les universités, les prisons, les casernes militaires, les souks et d’autres endroits où des opérations de vaccination collectives pourront être organisées.
On apprend également des déclarations de la responsable rapportées par le journal que la première phase de cette campagne devrait s’étaler sur 72 jours, répartis en quatre périodes distinctes, de manière à ce que chaque catégorie de la population ciblée ait une période précise réservée.
Sur un autre registre, et citant un expert en politique de santé, la publication rappelle que le Maroc a opté pour le vaccin chinois produit par Sinopharm et sera l’un des premiers pays à en bénéficier. Ce vaccin est basé sur une approche qui a déjà prouvé son efficacité dans le temps. Il s’agit, en effet, de l’injection d’un virus «désactivé» qui permet au corps de produire les anticorps nécessaires pour le combattre. Les essais cliniques menés dans plusieurs pays, dont le Maroc où 600 personnes s’étaient portées volontaires, ont d’ailleurs prouvé leur efficacité sans effets secondaires, ou avec de légers symptômes comme de la fièvre dans quelques rares cas. Ceci laisse place à beaucoup d’optimisme quant à l’atteinte de l’immunité collective recherchée par le Royaume, pour que cet épisode de la pandémie Covid-19 soit enfin derrière nous.