Covid-19: le calvaire des travailleuses domestiques en temps de pandémie

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Revue de presseKiosque360. Entre insécurité au travail et absence de couverture sociale, le personnel de maison reste tributaire de la bonne volonté des employeurs qui, d'ailleurs, s’orientent de plus en plus vers les femmes subsahariennes.

Le 24/08/2020 à 20h38

Peu de métiers ont été épargnés par la crise sanitaire. Et les travailleuses domestiques ne sont pas en reste. Dans son édition du mardi 25 août, Al Ahdath Al Maghribia publie ainsi un reportage sur la situation des auxiliaires de maison et femmes de ménage, en cette période de pandémie. 

Si la situation des travailleurs chargés du nettoyage et de la désinfection des bureaux et offices demeure stable, le personnel de maison reste tributaire du bon vouloir des employeurs, dont certains n'ont pas hésité à congédier leur personnel du jour au lendemain. 

Le quotidien rapporte l'exemple de Hayat, qui travaille chez une famille casablancaise et déclare avoir renoncé à voir sa famille pour préserver son travail. «Je ne peux pas les rejoindre car il y a, de plus, le risque de contracter la maladie», ajoute-t-elle. La jeune femme de ménage décrit ses longues journées de travail depuis l’apparition du Covid-19 au Maroc et explique que sa charge de travail s’est intensifiée depuis le début du confinement. «Il n’y a pas de répit», regrette-t-elle. D'autant qu'il est souvent très mal vu que le personnel de maison, dont le recrutement continue de se faire dans l'informel, exige des vacances ou des droits sociaux. 

Le journal relève que les foyers marocains recrutent, de plus en plus, des femmes de ménage subsahariennes. «Dans ce contexte de crise sanitaire, les familles préfèrent les femmes africaines célibataires, qui accepteront de rester à la maison tant que le confinement est toujours en vigueur», explique au journal un agent recruteur opérant dans l’informel. 

Cette situation pourrait s’expliquer, en partie, par le fait que nombre de cadres, patrons et dirigeants d’entreprises casablancais sont déçus par le départ inopiné de leurs personnels de maison qui, à la veille de l'Aïd El-Kébir, ont pris la fuite, sans avertir, pour rejoindre leurs familles suite à la décision d’interdir les déplacements entre certaines villes.

Par Maya Zidoune
Le 24/08/2020 à 20h38