Il y avait une lueur d’espoir pour sauver ce qui pouvait encore l’être en cet exercice 2020 particulièrement difficile. Elle vient de s’éteindre définitivement. Pour les opérateurs touristiques de Marrakech, les dernières décisions restrictives du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19 ont constitué un véritable choc. En effet, ils comptaient énormément sur les festivités de fin d’année pour réduire l’ampleur des pertes qu’ils ont subies cette année à cause de la pandémie.
Dans son édition du mercredi 23 décembre, Assabah rapporte que les restaurateurs de la ville ocre, ainsi que les autres promoteurs touristiques, ont reçu un véritable coup de massue en apprenant que le gouvernement avait décidé de fermer, à partir de ce mercredi et pour trois semaines, les restaurants. Pourtant, ces derniers constituaient le dernier espoir pour le secteur du tourisme de terminer cette année 2020 sur une bonne note.
Pour rappel, dans la soirée de lundi dernier, les pouvoirs publics ont annoncé de nouvelles mesures de précaution valables pour les trois prochaines semaines. Parmi elles, un couvre-feu nocturne à l’échelle nationale de 21h00 à 6h00, ainsi que la fermeture totale des restaurants à Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger. Au lendemain de cette annonce, le choc était palpable à Marrakech où la reprise des réservations dans les restaurants et les établissements d’hébergement se faisait, chaque jour, plus importante à l’approche des fêtes de fin d’année.
Pour les opérateurs sondés par Assabah, les nouvelles mesures sont un coup dur porté à l’économie de la ville en général, et à son secteur touristique en particulier. Ce dernier atteignait en effet, chaque année, le pic de son activité lors de la période des fêtes. Avec les répercussions de la pandémie qui dure depuis 10 mois maintenant, cette période revêtait encore plus d’importance cette année. Et pour beaucoup, l’optimisme était de mise il y a encore quelques jours, tant les réservations se multipliaient, notamment celles d’une clientèle interne. Finalement, ce ne sera pas la nuit du nouvel an qui permettra au secteur de sauver l'année 2020.
La publication fait néanmoins remarquer que les autorités de la ville ocre avaient déjà passé, ces derniers jours, "le message", notamment dans le secteur de la location de villas et appartements meublés, en multipliant les contrôles et les descentes. Plusieurs «fêtes» illégales avaient ainsi été suspendues après des interventions de la police ou de la gendarmerie. Pas plus tard que vendredi dernier, des dizaines de personnes ont été arrêtées dans un Riad transformé en boîte de nuit, en totale infraction du couvre-feu.