En ces temps de crise épidémique, les mariages prévus cet été ont été reportés sine die. Autant dire que les métiers qui s’y rapportent vivent une crise aigüe: traiteurs, orchestres et neggafas. Le magazine Bab de la MAP rapporte, dans son édition de juillet-août, que les neggafas jouent un rôle important lors de la fête de mariage en habillant la mariée à plusieurs reprises de tenues et d’accessoires différents.
Ce sont elles qui la précèdent lors de chacune de ses sorties devant les invités et c’est un groupe de garçons, qui les accompagnent, qui portent les mariés sur l’amariya au rythme des chants et des youyous. Mais comme pour beaucoup d’activités, les restrictions imposées pour lutter contre la pandémie du coronavirus ont eu raison des neggafas. Un chômage technique qui ne les a pas empêchées de préparer la relance en rénovant et en dispensant des formations au personnel tout en faisant la promotion de leurs nouveaux produits.
Le magazine Bab de la MAP rapporte que la neggafa Majda Dar Benjelloun s’active à faire la publicité de ses nouvelles créations en matière d’habillement de la mariée. Outre la réalisation des séances de photographie, elle a conclu des partenariats avec les chaines de télévision pour habiller les présentatrices. Une façon, dit-elle, de cibler de nouveaux clients et de profiter de cette inactivité pour préparer la relance. Sa consœur la neggaffa Tadlaouia a, elle aussi, fait dans la rénovation en profitant de cette contrainte pour dispenser des cours au personnel de ce secteur.
Elle les forme ainsi à l’organisation, à la prise en charge et à la mise en beauté de la mariée. Face aux mesures restrictives prises pour lutter contre le coronavirus, notamment en matière de distanciation sociale, la neggaffa Tadlaouia a trouvé la parade en dispensant des cours à distance en webinaire. Connaissant à merveille l’impact des nouvelles technologies, Tadlaouia a squatté les réseaux sociaux pour présenter ses nouvelles collections de caftans et se faire connaître par les futures mariées.