C’est officiel, le variant indien du Covid-19 débarque au Maroc. Alors que les experts considéraient que le variant britannique prédominait dans le Royaume, notre pays a enregistré, ce 3 mai, ses deux premiers cas d’infection au variant indien. Il s’agit de deux frères contaminés, aujourd’hui hospitalisés à l’hôpital Moulay Youssef à Casablanca, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 4 avril.
D’après le quotidien, tout a commencé par l’apparition de symptômes du Covid-19 chez une personne employée par une agence de voyage. Le test PCR, confirmant sa contamination au Covid-19, a éveillé les soupçons des spécialistes. Ces derniers ont estimé, en effet, que les symptômes constatés chez la personne contaminée ne concernaient pas le virus dans sa version classique, mais plutôt l’un de ses variants. Après analyse approfondie, le résultat est tombé, sans appel: l’employé de l’agence de voyage était bel et bien infecté au variant indien.
Alors que son protocole sanitaire vient d’être actualisé, le ministère de la Santé a pris en charge les soins de la personne contaminée et a procédé aux tests pour ses cas contacts. C’est ainsi que la contamination de son frère a été repérée. Selon Al Ahdath Al Maghribia, les deux frères sont sous le contrôle strict des médecins à l’hôpital Moulay Youssef de Casablanca, conformément aux protocoles sanitaires en vigueur.
Le professeur et membre du Comité scientifique et technique, Azeddine Ibrahimi, avait mis en garde contre la dangerosité de ce variant indien. D’après l’expert, “le variant indien circule plus rapidement et les deux mutations qui le composent provoqueraient un abaissement de l’immunité.” Et d’expliquer que ce variant est double mutant, car il est le résultat de la combinaison de deux mutations qui existaient dans plusieurs variants. “Il s’agit de la mutation L452R qui a été découverte en Californie et de la mutation A484 qui a été détectée en Afrique du Sud et en Grande Bretagne,” précise-t-il.
Alors que le variant indien peut être diagnostiqué sans problème, sa circulation demeure, en revanche, beaucoup plus rapide. “C’est la raison pour laquelle l’Inde enregistre actuellement des chiffres incroyables d’infections par jour,” avance Azeddine Ibrahimi. L’expert explique, en outre, que les études réalisées auparavant pour les deux mutations qui composent ce variant ont fait état d’un abaissement de l’immunité.