Covid-19: les établissements de l'enseignement privé seront passés à la loupe

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Revue de presseKiosque360. Lors d’une réunion de la commission parlementaire des secteurs sociaux, le ministre du Travail, Mohamed Amekraz, a déclaré que certains établissements de l’enseignement privé ayant bénéficié du Fonds spécial seraient contrôlés pour vérifier qu’ils répondent bien aux critères de soutien.

Le 21/04/2020 à 22h42

Le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, a révélé que plusieurs demandes d’aide publique effectuées par des établissements de l’enseignement privé seraient soumises à un contrôle pour vérifier qu’elles répondent aux critères du Fonds spécial contre le coronavirus. Cette décision a été prise après la polémique provoquée par les déclarations de certains responsables d’écoles privées qui ont affirmé que 42.000 de leurs salariés avaient perdu leur emploi. Or, il s’est avéré que ces établissements continuaient à percevoir les frais de scolarité des parents d’élèves. «Nous avons versé les indemnités du mois de mars aux établissements de l’enseignement privé, mais nous avons aussi commencé à contrôler certains d’entre eux. D’autant qu’ils continuent à percevoir les frais de scolarité. Moi-même, j’ai payé les frais de scolarité de mes enfants, comme vous. Je ne comprends pas pourquoi ils réclament les subventions de ce mois du moment que les parents d’élèves se sont acquittés de leur dû», a ainsi souligné le ministre lors d’une réunion de la commission parlementaire des secteurs sociaux consacrée au projet de loi relatif aux mesures exceptionnelles au profit des employeurs adhérents à la CNSS. 

Le ministre avait, auparavant, fait l’objet de critiques pour avoir gardé le silence face à d’éventuelles manipulations de certains responsables d’écoles privées, dans le but de bénéficier de l’aide du Fonds spécial. Le ministère de Travail n’avait, en effet, pris aucune mesure pour sanctionner ceux qui étaient impliqués dans cette fraude. Les parlementaires lui ont donc demandé de préserver l’argent public en contrant les manœuvres de ces établissements qui avaient profité du caractère d’urgence de cette opération.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 22 avril, que plusieurs parlementaires ont demandé au ministre de divulguer la liste des écoles privées ayant bénéficié indûment de l’aide du Fonds de coronavirus et de prendre à leur encontre les mesures qui s’imposent. Dans sa réponse, le ministre Amekraz a souligné qu’il n’accorderait pas de subventions aux établissements privés pour les mois à venir, tout en renvoyant la balle dans le camp du ministre de l’Education nationale: «Le ministre de l’Education nationale connaît mieux son secteur que moi. Les établissements qui répondent aux critères de l’aide vont continuer à en bénéficier, mais les autres doivent savoir qu’ils en seront exclus». Le ministère du Travail est en train de contrôler certains dossiers. Mais il ne faut pas pour autant accuser ces établissements de vol ou de mauvaise foi avant la vérification des déclarations, conclut le ministre.

Par Hassan Benadad
Le 21/04/2020 à 22h42