En France, les particuliers se ruent vers les laboratoires privés pour effectuer des tests sérologiques de dépistage du Covid-19. Depuis le 5 mai, les laboratoires parisiens ne désemplissent pas, comme le rapporte un article paru dans l'édition du 21 mai du quotidien français Le Monde. "Sur les 120 patients journaliers, 40% viennent pour un test sérologique", relate une biologiste du 4e arrondissement de Paris.
Au Maroc, les laboratoires ne sont toujours pas autorisés à effectuer les tests sérologiques. Seuls deux laboratoires privés de Casablanca ont été chargés par le ministère de la Santé d'effectuer ces tests, dits rapides, pour le compte du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd. Mais jusqu'à présent, les laboratoires ne sont pas ouverts aux particuliers. Pour se faire dépister, il faut obligatoirement passer par les structures et le dispositif de la santé publique.
Cela signifie qu'il faut montrer des symptômes de la maladie et être pris en charge par le staff médical des hôpitaux publics avant d'effectuer le test de dépistage qui est pris en charge par l'Etat.
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Toutefois, cette situation devrait changer très prochainement. C'est ce que nous confie un biologiste casablancais. "Le ministère de la Santé nous a informés que les laboratoires privés allaient bientôt être autorisés à effectuer les tests sérologiques qui visent la recherche des anticorps dans le sang, à la différence des tests PCR actuellement en vigueur", explique notre source. Ces tests sérologiques ne nécessitent pas d'équipement particulier et devraient être facturés entre 400 à 500 dirhams.
Le biologiste casablancais d'ajouter que l'autorisation sera sûrement effective après le déconfinement, c'est-à-dire après le 10 juin.
Contacté par Le360, Mohammed Lyoubi, directeur de l'épidémiologie au ministère de la Santé, est resté injoignable. Quant au département de Khalid Aït Taleb, il n'a toujours pas fait de déclaration officielle à ce sujet.