Le Parlement est-il devenu un «cluster» de contaminations? Il semble que oui. D’après le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 21 et 22 novembre, au moins 80 personnes ont été touchées dans les deux chambres du Parlement. Le quotidien ne précise toutefois pas combien parmi les 515 députés et conseillers parlementaires ont été touchés. Ce qui fait de l’institution législative l’une des institutions de l’Etat qui connait le plus grand nombre d’infections, sinon l’institution la plus touchée par le virus.
Pour le quotidien, la situation est d’autant plus alarmante que le risque d’infection peut s’étendre à bien d’autres personnes. Pour mesurer la gravité de la situation, le quotidien avance que même le secrétaire général de la première chambre pourrait être infecté. Pour le moment, il est considéré comme un cas contact, en attendant les résultats de son test.
Al Akhbar pointe du doigt les directions des deux chambres comme l’un des principaux responsables, sinon le principal responsable de cette situation. Le quotidien évoque en tout cas un laisser aller patent et de graves manquements aux mesures de prévention sanitaires en vigueur depuis mars dernier.
Le comble, souligne le quotidien, c’est que cette infection massive intervient en plein débat du projet de Loi de finances 2021. Et tout le monde sait combien cette occasion annuelle mobilise parlementaires, fonctionnaires et staff administratif de la chambre. Cela d’autant que durant cette période, qui dure un peu moins de 70 jours, les locaux du Parlement connaissent une fréquentation massive.
Pour faire face à la situation, les présidents des chambres ont donc décidé de renforcer les mesures de prévention et de sécurité, affirme Al Akhbar. Ils ont mis en place des mesures draconiennes pour endiguer l’épidémie, tenter de limiter l’infection aux seuls fonctionnaires déjà atteints et essayer d’éviter autant que possible que l’infection ne s’étende aux parlementaires.
Rappelons qu’en août dernier, l’état d’alerte avait été donné à la première chambre. Trois hauts fonctionnaires avaient été contaminés et le président de la chambre avait décidé de mettre en place une série de mesures préventives. Entre autres décisions adoptées, il avait adressé une circulaire aux chefs de groupes parlementaires exigeant des députés qu’ils effectuent des tests de dépistage 48 heures avant d’entrer dans le Parlement.