Le 19 mai, Mohamed Benchaâboun, ministre des Finances, avait demandé aux entreprises de reprendre leur activité après l'Aïd el-Fitr. C'est ainsi que certains commerces, comme des pressings, des drogueries, des magasins d'habillement ou des restaurants en service de vente à emporter ont rouvert.
Les libraires leur ont emboîté le pas, suite à l'annonce de leur ministre de tutelle, Othman El Ferdaous, qui autorisait leur réouverture à compter du mardi 26 mai.
Néanmoins, malgré ces autorisations d'ouverture (dont sont exclus les Hamams, les salles de fêtes et les terrains de proximité concernés par l'interdiction du ministère de l'Intérieur), ces mêmes commerces ont été rapidement sommés de fermer leurs portes. "L'autorisation n'est pas claire. Il n'y a rien d'écrit et plusieurs agents d'autorité, qui ne sont pas au courant de l'annonce du ministère de tutelle, ont demandé aux libraires de fermer", nous a ainsi déclaré une source du centre culturel arabe au quartier général des libraires, aux Habous à Casablanca.
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Même son de cloche du côté de ce pressing sur le boulevard Bir Anzarane à Casablanca, contraint de baisser le rideau une semaine après sa réouverture le 26 mai.
Contactée par Le360, une source à la police administrative confirme cet état de fait et explique qu'en l'absence d'une liste claire des commerces autorisés à ouvrir leurs portes et de ceux qui ne le sont pas, la décision reste à la discrétion des gouverneurs. Même chose pour les horaires d'ouverture et de fermeture. "A Rabat par exemple, il y a des cafés qui n'ont pas été autorisés à reprendre le service de livraison ou de vente à emporter. Les agents d'autorités leur ont demandé d'effectuer les tests de dépistage avant la reprise", souligne la même source.
Pour enrayer la propagation du coronavirus au Maroc depuis le 2 mars, le ministère de l'Intérieur avait ordonné le 16 mars la fermeture de tous les cafés, restaurants, salles des fêtes, cinémas, théâtres, salles de sport, terrains de jeu de proximité jusqu'à nouvel ordre. Le nouvel ordre a été passé. Mais malgré la levée progressive du déconfinement et la reprise de certaines activités, plusieurs commerces restent dans le flou et n'ont aucune information claire sur la marche à suivre.