Le professeur Abdelfattah Chakib, membre de la commission scientifique, a tranché sur la divergence des opinions quant à une date précise pour la réception des vaccins anti-Covid. Dans un entretien accordé à la chaîne 2M rapporté par Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 13 avril, le professeur a expliqué que le Royaume ne recevra les 10 millions de doses du vaccin chinois de Sinopharm, ainsi que le million de doses du vaccin russe “Sputnik” qu’après le 30 avril.
D’après ce spécialiste, ce retard est dû à la hausse de la demande du vaccin sur les marchés mondiaux. Abdelfattah Chakib considère ainsi que le Maroc, à l’instar des autres pays du monde, est en guerre face au variant du Covid-19, pour limiter sa propagation. Cela épargnerait, selon le spécialiste, à l’Etat de continuer sa campagne de vaccination sous le joug de la circulation du variant. Lors de son passage dans l’émission “Avec Remdani,” le professeur a mis en garde les citoyens contre la forte propagation du variant britannique.
Il considère par ailleurs que les personnes vaccinées avec les deux doses sont à un certain point immunisées contre ce variant, c’est-à-dire qu’elles peuvent être contaminées, mais sans nécessiter pour autant les services de réanimation. En revanche, poursuit-il, ces personnes-là peuvent à leur tour contaminer leurs proches, leurs connaissances ainsi que toutes les personnes qui ne respectent pas les mesures restrictives.
De son côté, le docteur et chercheur en politiques sanitaires, Tayeb Hamdi, met en garde contre une troisième vague de la pandémie du Covid-19. Celle-ci, selon le spécialiste, se caractérise par sa vitesse, sa force ainsi que sa nature davantage mortelle que les précédentes vagues. Pour lui, c’est ce qui explique que les pays touchés par cette vague aient recouru à des mesures restrictives, notamment le confinement général et la fermeture des écoles. Dans ce sens, il appelle au respect des mesures restrictives pour éviter ce scénario au Maroc.