Une commission mixte chargée de surveiller les unités industrielles à Kenitra a procédé à la fermeture d’une usine de transformation de poisson à Mehdia pour violation des mesures de protection contre le coronavirus. Selon des sources autorisées, les services compétents avaient déjà ordonné au propriétaire de cette usine d’arrêter toute activité faute d’avoir fait faire les tests de dépistage aux centaines d’ouvrières qu’il emploie. Sauf que le chef de cette entreprise a outrepassé les ordres des autorités et a autorisé des dizaines d’ouvrières à reprendre leur travail.
Il a été pris en flagrant délit par la commission de contrôle qui a constaté plusieurs violations des critères sanitaires en vigueur pour lutter contre le covid-19. Selon les données recueillies par le quotidien Al Akhbar, dans son édition du jeudi 2 juillet, il s’est avéré que depuis la découverte des foyers de contamination de Lalla Maimouna, les autorités ont mobilisé tous leurs services et ont renforcé la surveillance sur toutes les unités industrielles de la région.
Du coup, les autorités ont sommé les chefs de ces entreprises de faire dépister tous leurs salariés et de ne reprendre leurs activités que si leurs employés sont testés négatifs. Selon les mêmes sources, cette usine de transformation de poisson a repris ses activités sous la pression de certaines ouvrières qui vivent dans la précarité depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. D’autant qu’on trouve parmi elles des veuves qui n’ont plus de ressources depuis l’arrêt de l’usine.
Le responsable de cette usine aurait fini par céder à leur demande en faisant travailler les ouvrières qui habitaient près de l’unité industrielle sauf que tout le monde s’est précipité pour reprendre le travail. Face à la situation, soulignent les mêmes sources, les autorités ont décidé de faite tester toutes les ouvrières afin de circonscrire la propagation du coronavirus dans une région qui a connu l’apparition de plusieurs foyers de contamination. Les résultats de ces tests se sont avérés négatifs pour toutes les ouvrières qui ont repris leur travail dans des conditions plus sereines.