Crime du café «La Crème»: l’étau se resserre autour du commanditaire

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Revue de presseKiosque360. Deux organisateurs de l'opération criminelle qui a coûté, au café «La Crème» de Marrakech, la vie à un étudiant innocent, viennent de tomber.

Le 27/08/2018 à 23h08

L’arrestation, dimanche dernier, de deux barons de la drogue, pièces maîtresses du puzzle à reconstituer du crime du café «La Crème» et organisateurs effectifs de l’opération qui s’est soldée par le meurtre d’un étudiant innocent, pourrait signer la fin de la cavale du principal commanditaire du crime, soit leur frère aîné, recherché par toutes les polices du monde. Les premiers éléments d’information indiquent, selon les sources du journal Al Akhbar qui consacre un article au sujet dans son édition de ce mardi 28 août, que les investigations menées par la Brigade nationale des investigations judiciaires (BCIJ) ont permis, en coordination avec les services de la Direction de la sécurité du territoire (DST), de mettre la main sur ces individus et d’en savoir plus sur le déroulement de l’opération, ainsi que sur les parties en jeu.

Les deux mis en cause sont soupçonnés, d’après le journal arabophone, d’avoir préparé le crime. Ils seraient arrivés deux semaines avant le jour fixé pour le meurtre. Un communiqué de la DGSN précise qu’ils faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt international pour leur probable implication dans le meurtre commis à Marrakech. Le communiqué ajoute que les investigations menées par les hommes de Hammouchi ont permis d’établir l’implication avérée des suspects dans l’organisation, le soutien logistique et l’accueil au maroc des exécuteurs hollandais, arrêtés après leur forfait. Ils agissaient sous les ordres de leur frère, qui était en compétition avec le patron de «La Crème» pour le contrôle du circuit de la cocaïne en Hollande et dans d’autres pays d’Europe.

Le patron de "La Crème" surnommé Mouss, aujourd'hui en prison, est un Marocain détenteur de la nationalité hollandaise. Il avait, après une carrière réussie dans la drogue, vendu tous ses biens en Hollande, y compris une magnifique boîte de nuit au cœur d’Amsterdam, pour venir s’installer au Maroc et faire fructifier son argent. Mais, visiblement, ce n’est pas son activité d’investisseur mais bel et bien de vieilles rivalités mafieuses pour dominer le marché hollandais des drogues dures en provenance d’amérique latine qui ont motivé le crime.

Par Said Fathallah
Le 27/08/2018 à 23h08