40.000 entreprises risquent de disparaître, l’hémorragie se poursuit

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Revue de presseSelon la Confédération Marocaine des TPE-PME, environ 40.000 petites ou moyennes entreprises risquent la faillite. Un chiffre en très forte hausse, comparativement à 2019. Une revue de presse d’Assabah.

Le 10/09/2024 à 21h13

D’ici fin 2024, des dizaines de milliers de TPE et PME pourraient mettre la clé sous la porte, soutient la Confédération Marocaine des TPE-PME qui, relayée par Assabah de ce mercredi 11 septembre 2024, explique que 40.000 entreprises risquent désormais la faillite, contre 33.000 en 2023 et à peine 10.000 en 2019, .

La représentation professionnelle s’inquiète de l’aggravation de cette situation et de ce qu’elle qualifie «d’effondrement de tout un modèle économique qui, jusqu’à récemment, offrait de nombreuses opportunités, des emplois et encourageait l’initiative privée».

S’expliquant sur cette situation, la Confédération Marocaine des TPE-PME estime que de «grandes entreprises liées à ces petites structures par des contrats encouragent la fragilité de ces dernières» et que «plusieurs raisons se conjuguent, conduisant à cette catastrophe annoncée, dont le manque de financement, la baisse des commandes publiques, le retard ou le refus d’exécuter les paiements», comme c’est actuellement «le cas d’une entreprise appartenant à un homme d’affaires connu», souligne Assabah.

La représentation professionnelle a indiqué que cette entreprise refusait de s’acquitter de ses paiements dus à une dizaine de petites entreprises, «ce qui leur cause d’importants préjudices», tout en exigeant de son actionnaire principal «d’assumer ses responsabilités financières à l’égard de ses créanciers».

La Confédération Marocaine des TPE-PME a également décidé d’en appeler aux autorités compétentes pour qu’une enquête soit menée sur cette affaire, afin que «des sanctions soient prévues, pour éviter que de tels cas ne se reproduisent à l’avenir».

Abdellah El Fergui, président de cette représentation professionnelle, interrogé par différents médias et dont les propos sont relayés par Assabah, affirme que «les sociétés débitrices de cette grande entreprise appartiennent toutes à la catégorie des petites et très petites entreprises», et a précisé avoir contacté le chef de cette entreprise incriminée «pour essayer de trouver une issue favorable» à cette situation mais que ses tentatives de contacts, «dont le dernier remonte à début septembre, sont restés sans réponse».

Abdellah El Fergui a aussi assuré que la Confédération qu’il dirige envisage, dans les prochains jours, «d’organiser une conférence de presse à ce propos».

Par Fayza Senhaji
Le 10/09/2024 à 21h13