Après avoir adopté une loi dans ce sens, le Maroc s’apprête à cultiver le cannabis de manière rationnelle et industrielle et à développer cette filière pour des usages licites. Cela nécessite évidemment une main d’œuvre qualifiée.
C’est justement pour cette raison que les acteurs concernés se préparent à lancer des sessions de formations au profit des cultivateurs de cette plante, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 19 et 20 mars. Ces formations portent notamment sur les techniques de culture de la plante, de son traitement et conditionnement ainsi que de la création et la gestion des coopératives.
D’après le quotidien, ce sujet revient sur le devant de la scène après une longue période de silence et au moment de l’adoption de la loi portant légalisation de la culture du cannabis destinée aux usages industriels et pharmaceutiques. L’une des raisons de ce regain d’intérêt pour la chose est, sans doute, la récente adoption en conseil de gouvernement d’un décret d’application de cette loi qui délimite notamment les zones de culture de cette plante.
Toujours est-il, souligne le quotidien, que ces sessions de formations suscitent un engouement particulier auprès des intéressés. Un grand nombre d’agriculteurs des régions concernées se sont inscrits à ces sessions. En effet, par le passé, souligne le quotidien, les personnes qui s'adonnaient à cette activité n’avaient aucune formation sur le sujet. Elles se contentaient de semer la plante et d’assurer ses besoins en eau, sans plus.
Aujourd’hui, on leur propose de les former aux différentes techniques agricoles, aux semences, aux engrais et aux produits phytosanitaires appropriés, afin d’obtenir une bonne qualité de produit et un meilleur rendement. Ces sessions de formation denses et accélérées, poursuit le quotidien, ne s'arrêteront pas à l’aspect technique de la culture de la plante, mais s’intéresseront également au volet encadrement et organisation des agriculteurs.
C’est ainsi qu’il sera dispensé à ces derniers des formations sur la constitution et la gestion des coopératives. Lesquelles coopératives peuvent être créées avec un minimum de quinze agriculteurs, précise le quotidien. Le regroupement des agriculteurs en coopératives permettra à ces derniers de réaliser des transactions commerciales avec les laboratoires pharmaceutiques et avec l’Agence nationale dédiée. Les coopératives seront ainsi l’interlocuteur unique des entreprises et de l’Agence.
Entre autres avantages auxquels les cultivateurs pourront accéder, rappelle le quotidien, la possibilité d’ouvrir des comptes en banque et d’obtenir des crédits pour la modernisation de leurs outils de production. Bref, souligne le quotidien, bien avant le démarrage de ces sessions, plusieurs centaines de personnes se sont déjà inscrites sur le registre ouvert à cet effet.