Du sable inadapté à la construction, dans certains cas, et de mauvaise qualité, dans d’autres, est commercialisé au vu et au su de tout le monde.
En effet, ce sable, provenant d’extractions illégales dans des carrières clandestines et anarchiques, est acheminé par des entreprises liées, entre autres, à de hauts responsables politiques dans les villes en violation de la règlementation en vigueur.
Tout un dossier détaillant le phénomène de cette exploitation anarchique des carrières de sable a été remis au président de la mission d’information parlementaire consacrée aux carrières de sable, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 21 février.
«Ce dossier, préparé par une association de défense des droits du consommateur et qui avait déjà saisi la Justice dans ce sens, dévoile les manœuvres effectuées par des entreprises pour écouler sur le marché du sable de mauvaise qualité ou carrément inadapté à la construction», indiquent les sources du quotidien. Et de préciser que «ces entreprises utilisent de lourds engins pour extraire du sable qu’elles écoulent sur le marché».
Ce phénomène, poursuit le quotidien, a pris de l’ampleur dans «les villes de Khémisset, Sidi Yahya, Sidi Kacem, Souk-El-Arba-du-Rharb et Guercif où des carrières sont exploitées par des responsables politiques ou liées commercialement à des membres de certains partis politiques».
Par ailleurs, poursuit le quotidien, le secteur de l’exploitation des sables demeure anarchique dans plusieurs zones des villes de Khémisset, Khouribga, Guercif et Fahs Anjra où les autorités ont accordé des autorisations aux propriétaires de camions afin de constituer des coopératives pour extraire le sable. Ce qui ne cadre pas avec les lois en vigueur, fait remarquer le quotidien, puisque cette activité échappe à la taxation imposée dans la loi de finances 2023.