De quelle manière le ministère de l’Intérieur entend-il lutter contre la prolifération des chiens errants?

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Revue de presseConfronté à la problématique endémique des chiens et chats errants, le ministère de l’Intérieur a annuellement débloqué, pour soutenir les collectivités territoriales, près de 70 millions de dirhams sur les cinq dernières années. Un plan d’action a également été instauré. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 26/08/2024 à 19h06

Poursuivant les efforts déjà déployés pour promouvoir les services publics de prévention sanitaire et de salubrité publique, le ministère de l’Intérieur a instauré un plan de lutte à l’encontre des chiens et chats errants dans les périmètres urbains.

Selon Mohammed Roudani, chef de la division de l’Hygiène et des Espaces verts à la direction des Services publics locaux au ministère de l’Intérieur, interrogé par Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 27 août 2024, «une enveloppe budgétaire d’environ 70 millions de dirhams est annuellement débloquée, en soutien aux collectivités territoriales, sur les cinq dernières années, pour l’acquisition d’engins équipés de cages et de matériel de capture des animaux errants».

Ce fonctionnaire a aussi expliqué au quotidien que «les animaux errants, dont les chiens et les chats, sont capturés et ramassés dans des dispensaires spécialisés, stérilisés pour limiter leur reproduction, vaccinés contre la rage, traités de leurs parasites et remis dans leur milieu d’origine après identification, dans le strict respect de leur bien-être».

Cette action, rappelle Al Ahdath Al Maghribia, s’effectue en vertu d’une convention de partenariat signée en 2019 entre la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT), relevant du ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé et de la protection sociale, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et l’Ordre national des vétérinaires.

«Youssef Lhor, président de l’Association marocaine de protection des animaux et de la nature (AMPANA) chargée de la gestion du dispensaire animalier de la région de Rabat-Salé-Kénitra, a affirmé que cette structure, située dans la préfecture de Salé sur une superficie d’un hectare, respectait les normes internationales de protection animale définies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale», écrit Al Ahdath Al Maghribia.

Afin d’élargir cette initiative à l’échelle nationale, a précisé ce fonctionnaire, «le ministère de l’Intérieur a alloué, à fin juillet 2024, près de 80 millions de dirhams aux collectivités territoriales pour la construction et l’équipement de dispensaires animaliers, conformément aux critères reconnus, notamment à Oujda, Tanger, Ifrane, Sidi Slimane, Kénitra, Khémisset, Salé, Rabat, Témara, Béni Mellal, Agadir, Marrakech, et Casablanca».

Pour Youssef Lhor, «le ministère de l’Intérieur œuvre à la mise en place d’un programme visant la création de 130 Bureaux communaux d’hygiène (BCH) dans le cadre des groupements de collectivités territoriales, avec une enveloppe globale d’un milliard et 40 millions de dirhams».

Dès l’achèvement de ce programme à l’horizon 2025, a-t-il aussi expliqué, «le taux de couverture nationale de ce service vital atteindra près de 100%, contre seulement 18% en 2018» car, a-t-il précisé au quotidien, «chaque BCH sera pourvu de deux médecins, deux infirmiers, deux techniciens de santé, ainsi que d’un vétérinaire chargé de la gestion du dispensaire et de la supervision des opérations de stérilisation des animaux ramassés».

Par Mohamed Younsi
Le 26/08/2024 à 19h06