Des éléments de la sûreté nationale ont découvert une fabrique clandestine d’armes à feu, à l’intérieur d’un commerce à Hay Bouqnadel à Oujda, mercredi 6 mai. Vingt-sept fusils servant à la «tborida» étaient soigneusement dissimulés à l’intérieur d’une boîte métallique, rangée à l’abri des regards dans un coin de la pièce. Le propriétaire de cet atelier est un soudeur de 61 ans, rapporte Al Akhbar dans son édition du jeudi 7 mai 2015, citant des sources bien informées.
L’accusé effectuait, en outre, des travaux de soudure sans avoir l'autorisation légale d’exercice de la profession. Et, afin de passer inaperçu, le sexagénaire aurait transformé une partie de son local en atelier de fabrication d’armes à feu. Un homme de 22 ans était chargé de vendre sa marchandise dans des endroits reculés de la ville. Cette découverte n’aurait pas été possible sans l’interception de ce jeune homme lors d'une commande pour un client. Alors que le jeune, muni d’un fusil, se dirigeait vers la ville de Saïdia pour fournir l’acheteur, il s'est retrouvé encerclé par les éléments de la police qui l'ont interpellé. Il a été conduit au poste le plus proche pour être interrogé sur ses motivations.
Les premiers éléments de l’enquête ont permis d’identifier le fabriquant du fusil en question. La police a alors procédé à une perquisition et a saisi l’ensemble des armes, dont des «moukahlas» et des fusils de «tborida». Les accusés ont été placés en détention provisoire en attendant d'être déférés devant la justice.