Les travaux de dédoublement de la route nationale reliant Chaouen à Tétouan s’éternisent. C’est du moins l’impression qu’ont les usagers. En effet, des sources bien informées rapportent que de nombreux usagers ont appelé, ces derniers jours, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, ainsi que toutes les institutions concernées, à faire de leur mieux pour accélérer la réalisation de ce projet.
Selon le quotidien Al Akhbar, qui cite ces mêmes sources dans son édition du jeudi 19 décembre, les usagers pressent les responsables à finaliser les tronçons restants dans les plus brefs délais. Cela est d’autant plus urgent qu’il s’agit des tronçons les plus dangereux de cet axe, lesquels, en plus de présenter des virages particulièrement difficiles, sont parsemés de nids de poule et de parties non goudronnées dues aux travaux. Ces conditions exposent la vie des usagers à de multiples dangers.
D’après les mêmes sources, poursuit le quotidien, cette route se caractérise également par l’absence de signalisation dans certains tronçons, pourtant indispensable, ainsi que par le manque de panneaux d’avertissement et de lignes phosphorescentes. Il devient donc urgent, estime Al Akhbar, d’accélérer les travaux pour achever les tronçons restants et faciliter ainsi la circulation entre Tétouan et Chaouen, mais aussi sur l’axe Ouazzane-Fès.
Cela est d’autant plus important que de nombreux voyageurs choisissent cet itinéraire pour ses paysages époustouflants et sa courte distance par rapport à l’axe autoroutier Tétouan-Fès, via Kénitra.
Les mêmes sources, ajoute le quotidien, relèvent que «le retard enregistré dans la réalisation de ce chantier de dédoublement de la route entre Chaouen et Tétouan a souvent été attribué au manque de financement». Le budget alloué à ce projet s’est avéré insuffisant, précise Al Akhbar, qui affirme que «le ministère de l’Équipement et de l’Eau a dû adjoindre un avenant à la convention signée avec le Conseil régional, l’Agence pour la promotion et le développement des provinces du Nord, et les Conseils provinciaux concernés. Par conséquent, le budget global prévu pour ce projet a été porté de 300 millions de dirhams initialement à 400 millions de dirhams».
Par ailleurs, souligne le quotidien, «alors que le Maroc se prépare à organiser des événements internationaux comme la Coupe du Monde, des voix s’élèvent pour accélérer les études techniques et les travaux de cet axe routier, dans le respect des normes de qualité requises, afin de mettre fin aux souffrances des usagers».
Aujourd’hui plus que jamais, conclut Al Akhbar, le ministère de l’Équipement et de l’Eau ainsi que les autres intervenants sont appelés à surmonter toutes les contraintes et obstacles freinant l’avancée de ce projet. L’achèvement des travaux permettra de faciliter les déplacements entre les villes de la région Nord et de contribuer au développement du tourisme, du transport et de l’activité économique en général.