La police nationale espagnole a, en coopération avec son homologue néerlandaise, démantelé une dangereuse mafia impliquée dans plusieurs cas d’enlèvement et de torture. Cette bande organisée s’activait pour le compte des réseaux de trafic de drogue en Europe. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du vendredi 29 juillet au dimanche 2 août, qu’au cours de cette opération, six individus ont été arrêtés aux Pays-Bas. Ces suspects auraient des liens avec la mafia MOCRO, dirigée par des Marocains qui s’adonnent au trafic de stupéfiants aux Pays-Bas et en Belgique. Au cours des perquisitions, les enquêteurs ont découvert sept conteneurs insonorisés où l’on séquestrait les membres de bandes criminelles concurrentes.
D’autres objets ont été saisis, dont des instruments de torture, des armes paralysantes ainsi que des chaines fixées au sol et des chaises avec des bandes adhésives. La police espagnole a indiqué que l’enquête avait commencé en avril dernier après une demande de coopération dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire dirigée par le procureur général néerlandais. Les enquêteurs disposaient alors d’informations qui indiquaient que ces groupes criminels s’apprêtaient à commettre des opérations d’enlèvement et de chantage à l’encontre de plusieurs individus.
Le quotidien Al Massae souligne que les surveillances ont montré que plusieurs membres de cette organisation contactaient fréquemment un individu peu connu qui serait installé en Espagne. Des investigations approfondies ont permis de l’identifier comme étant l'un des principaux dirigeants de la bande criminelle dont le siège se trouve aux Pays-Bas. Laquelle organisation s’adonnait au trafic de drogue, au chantage et aux assassinats de membres de réseaux de drogue concurrents.
La coopération des polices néerlandaise et espagnole a permis de démanteler cette bande criminelle qui était liée la «mafia marocaine» qui aurait trempé, ces dernières années, dans des attentats aux explosifs ainsi que dans certains assassinats perpétrés dans la région de Malaga. Selon la même source, l’enquête est toujours ouverte pour déterminer toutes les ramifications de ces organisations criminelles transeuropéennes.