L’arnaque sur Internet est une pratique de plus en plus courante. Si l’on avait l’habitude de recevoir des mails "de faux amis" prétendant être perdus au milieu de la cambrousse sans un sou ou, au contraire, nous annonçant que nous avons gagné le gros lot à retirer moyennant finance, c’est désormais sur les réseaux sociaux que ces professionnels de l’entourloupe sévissent. C’est ce qu’on lira d’ailleurs sur la Une de Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition de ce mercredi 4 septembre.
Ainsi, selon le quotidien, la police judiciaire de Meknès a mis la main sur deux malfaiteurs, l’un d’origine malienne et le second d'origine nigérienne, tous deux installés à Rabat. Les deux hommes étaient entrés en contact avec leur victime via Facebook, en prétendant avoir besoin de son aide pour récupérer une importante somme d’argent cachée dans un coffre. L’aide en question s’élevait à environ 2.400 euros, précise le journal. Et de poursuivre que les deux escrocs, qui prétendaient être hébergés par le centre des réfugiés des Nations Unies, ont exécuté devant leur "bienfaiteur" un jeu de passe-passe mêlant chimie et manipulation.
Après s’être rendus chez leur victime à Meknès, les deux hommes ont sorti de la fameuse boite métallique un paquet de feuilles a priori sans grand intérêt, si ce n’est qu’elles avaient la même couleur (verte) que les billets de 100 euros. Une fois trempés dans un produit blanchâtre, les bouts de papier en question se transformaient, sous les yeux de la victime, en authentiques billets de 100 euros ! Les deux escrocs parviennent ainsi à convaincre leur victime que tous les billets avaient été dissimulés de la même manière et qu’ils partageront le pactole une fois ceux-ci rincés avec la fameuse solution. Un produit qui coûte néanmoins environ 5.000 euros. Une fois la somme d’argent récupérée, les deux hommes laissent le "trésor" entre les mains de leur nouvel ami - en guise de garantie, pour le mettre en confiance - le temps d’aller acheter ledit produit. Ce n’est qu’alors que la victime, qui a ensuite porté plainte auprès de la police de Meknès, s’est rendu compte de l’arnaque.
Force est de constater que les arnaqueurs font preuve d’une ingéniosité hors du commun. Malgré les efforts déployés par certains organismes de protection des internautes ou par les autorités pour sensibiliser les usagers, il semble bien difficile de prévenir "tout le monde" des risques que comporte le web. Une fois de plus, la vigilance est de mise, surtout lorsqu’il s’agit d’argent !