L’aventure de plusieurs migrants marocains, qui tentent de rejoindre clandestinement les rives européennes via les côtes libyennes, se termine dans la plupart des cas dans les centres de détention en Libye. En effet, certains sont interpellés par les services sécuritaires libyens pour séjour illégal dans le pays, d’autres sont arrêtés par les autorités en tentant de quitter la rive libyenne, tandis que plusieurs autres sont interceptés au large de l'île italienne de Lampedusa.
Les uns et les autres sont ensuite conduits dans des centres de détention. Aujourd’hui, leur nombre s’élève à des centaines, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui, dans son édition du jeudi 16 septembre, cite un rapport de l’observatoire européen des droits humains. Ces ressortissants marocains sont répartis sur les centres de détention à travers le pays où ils vivotent dans des conditions on ne peut plus inhumaines, notamment dans le centre Darj, aux environs de Ghdams, ou dans les prisons de Ain Zara et de Ghoute Achaâl, à Tripoli.
Ces conditions dramatiques de détention sont encore aggravées par l’épidémie du nouveau coronavirus et d’autres maladies contagieuses, en l’absence de soins médicaux, indiquent les sources du quotidien. Ces ressortissants marocains, précisent les mêmes sources, rallient la Libye en passant par l’Algérie, avant de poursuivre l’aventure pour rejoindre l'île italienne de Lampedusa. La situation de ces Marocains et de plusieurs détenus d’autres nationalités a interpellé l’instance européenne à Genève, qui a demandé aux autorités libyennes de libérer l’ensemble des détenus dans les centres de détention et de préparer leur retour dans leur pays.
En ce qui concerne les détenus marocains en Libye, rappelle le quotidien, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita avait déclaré que les autorités marocaines coopèraient avec leurs homologues libyens pour que 195 Marocains soient rapatriés au Maroc prochainement.