Au moment où des millions d’élèves renouent avec les bancs scolaires, les pupitres où ils sont censés prendre place se font de plus en plus rares. Dans certaines classes, le nombre d’élèves atteint ainsi le chiffre surréaliste de 70 écoliers. Une situation dramatique à laquelle vient s’ajouter le nombre croissant de départs à la retraite chez les instituteurs. Cette situation a poussé le ministre de l’Education nationale, Rachid Belmokhtar, à sortir de sa réserve pour demander plus de moyens au gouvernement, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 22 septembre.
La recrudescence des cas de surcharges concernent particulièrement les académies de Casablanca et de Fès. Deux villes où, croit savoir le journal, certains quartiers ont vu leur population augmenter de 10.000 habitants au cours des dernières années à cause, notamment, de l’exode rural et des inondations de 2014 qui ont provoqué un certain nombre de dégâts au niveau des infrastructures scolaires.
Cette polémique intervient à un moment où le secteur de l’éducation n’en est plus à une difficulté près. Le ministère a ainsi été prié de mettre en place les dernières recommandations émises par la commission présidée par Azziman, commission qui s’était penchée sur les moyens de sortir l’école marocaine de son marasme.