Des colonels à la Protection civile impliqués dans le scandale des fausses attestations scolaires

Le360

Revue de presseKiosque360. Onze responsables à la Protection civile sont poursuivis dans le cadre du scandale des fausses attestations scolaires, sur la base desquelles plusieurs recrutements ont été opérés.

Le 04/04/2016 à 01h09

Le juge d’instruction auprès de la Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat vient de lancer l’instruction dans l’affaire du scandale des fausses attestions scolaires impliquant plusieurs accusés. Une affaire qui a secoué le corps de la Protection civile, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce lundi 4 avril.

Le journal affirme ainsi que, dans cette affaire, ce ne sont pas moins de 11 responsables de différents grades qui sont poursuivis et se trouvent actuellement en détention provisoire à la prison locale de Zaki, à Salé. Et ce n’est pas tout: dans ce scandale; sont également impliqués plus de 100 accusés.Al Akhbar rapporte que l’enquête avec les deux colonels Mohamed Ben Ziane et Al Gharbi Al Houcine, détenus dans le cadre de cette affaire, commencera mardi 5 avril.

Les détenus ont adressé une lettre au ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, pour lui demander d’envoyer une commission d’inspection, de la part de l’Inspection générale de l’administration territoriale, afin de mener une enquête au sein de la Protection civile. Cette lettre, dont le journal Al Akhbar détient une copie, évoque la convocation par le général Abdelkarim Alyaaqoubi, inspecteur général de la Protection civile, de plusieurs responsables sur lesquels il a exercé des pressions, en les menaçant de sanctions administratives, suite aux articles précédemment publiés par le quotidien.D’après le journal, la lettre fait également allusion aux pressions exercées sur plusieurs accusés dont on a tenté d'acheter le silence sur ce qui ce passe au sein de la Protection civile.

Les responsables, qui sont détenus à la prison de Salé depuis le 26 octobre dernier, ont demandé aux services de l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur de mener une enquête afin d’aider la justice dans cette affaire, notamment en ce qui concerne les concours de recrutement organisés au cours de ces quelques dernières années. D’après le journal Al Akhbar, ces concours ont été organisés sur la base d’attestations scolaires et universitaires falsifiées et sans tests écrits. Seuls les tests d’aptitude physique ont été menés.Les détenus signalent également que le nombre d’attestations falsifiées ressort à 400 cas et que plusieurs niveaux sont concernés, notamment le Baccalauréat, la Licence ainsi que des filières de formation professionnelle. Les accusés dans cette affaire sont impliqués dans le recrutement de plusieurs personnes sur la base de ces attestations.

Par Mouna Qacimi
Le 04/04/2016 à 01h09