Le cocktail foule, festivités et parfois même alcool coulant à flot est propice aux violences sexuelles et aux viols. Les exemples de harcèlement abondent dans l’histoire des festivals populaires et la litanie des victimes est longue. A El Jadida, une tentative de viol avait eu lieu au Moussem Moulay Abdellah Amghar. Bien plus de peur que de mal, la victime avait pu s'en sortir indemne.
La Chambre criminelle près la Cour d'appel d'El-Jadida a rendu son verdict sur cette affaire de tentative de viol collectif, dont les faits remontent au mois d’août. Les principaux accusés, coupables de tentative de viol et de contrainte sexuelle commis en commun sur une jeune femme, ont écopé de six ans de réclusion.
La festivalière avait été prise à partie par quatre hommes alors qu’elle était à la recherche de son petit frère, perdu quelque part dans les dédales du Moussem. Le quatuor malveillant, outrageusement aviné, avait suivi la jeune femme jusqu’à s’introduire dans sa tente, avec la ferme intention d'abuser d'elle.
C'est l'intervention d’un passant, alerté par les cris de détresse de la victime, qui a mis fin au cauchemar. Sans se laisser impressionner, il a contraint les ravisseurs, peu soucieux de le voir faire irruption, à se retirer, se faisant passer pour le mari de la jeune femme. Profitant de cette intervention salutaire, celle-ci est parvenue à s’échapper.
Mis en fuite, les agresseurs ne vont pas aller bien loin. Munie d'une description précise, la brigade de la gendarmerie a tenté de les interpeller, avant d’être reçue par une horde de trublions, de mèche avec les agresseurs, qui se sont regroupés, leur lançant des pierres.
Lors de leurs auditions, les suspects, tous des étudiants, ont nié avoir voulu abuser de la jeune fille, avouant néanmoins avoir été très éméchés au moment des faits.