Une vente aux enchères pas comme les autres a eu lieu à l’intérieur des anciens locaux du tribunal de première instance de Youssoufia. La direction des biens makhzéniens a procédé à la vente d’armes blanches et de livres religieux «takfiristes», dans la foulée de la cession d’un lot de vélomoteurs, d' articles de cuisine et de téléphones portables, rapporte Assabah dans son édition du mardi 5 mai.
Des sources contactées par le journal arabophone ont assuré que cette direction n’était pas mise au coutant de la vente de livres takfiristes, dont certains sont l’œuvre du terroriste Youssef Fikri, alias «l’émir du sang». Ces derniers auraient été introduits au moment où la marchandise constituée principalement de vélomoteurs et de téléphones portables devait être transférées à l’ancien local du tribunal de Youssoufia. Les armes blanches étaient auparavant réquisitionnées lors d’une action «anti tcharmil» menées par la police tandis que les lives de Youssef Fikri avaient été saisis lors de l’arrestation de ce dernier en 2002.
Selon les sources contactées par le journal, les autorités sont responsables de ce couac puisqu’elles ont perdu la trace des produits qui devaient être sous leur contrôle dans une annexe de la commune de Youssoufia. Des responsables sécuritaires de la ville ont aussitôt réagi et ont donné des ordres afin de retirer les livres djihadistes et les autres produits dangereux du lieu où devait se tenir la vente aux enchères.
