Fin de semaine dernière, les autorités turques ont annoncé le démantèlement d’une bande criminelle qui exploite des filles marocaines, en les contraignant à travailler dans la prostitution. Composée de six turcs, la bande à forcé pas moins de 62 femmes étrangères à se prostituer.
Dans sa livraison du 18 mai, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia consacre un article à la séquestration des femmes marocaines en Turquie et le chantage qu’elles subissent pour se prostituer. Citant des sources médiatiques turques, le journal rapporte que les enquêtes ont révélé que la majorité des victimes du réseau criminel étaient des Marocaines.
D’après ces sources médiatiques, les marocaines comme celles d’autres nationalités ont été contraintes à travailler dans des boîtes de nuit et se prostituer dans la capitale économique de la Turquie, Istanbul. Leurs passeports et leurs téléphones ont été saisis par les membres du réseau criminel.
En outre, ces femmes ont également été filmées dans des scènes pornographiques, ajoutent les mêmes sources. Une méthode prônée par la bande criminelle pour les empêcher de fuir l’enfer qu’elles subissent en Turquie.
Par ailleurs, les enquêtes ont révélé que cette «mafia du sexe», pour reprendre les termes du quotidien, oblige également ses victimes à travailler en tant que danseurs dans les cabarets turques. Elles sont généralement violentées en cas refus d’avortement.
Torturées en cas de désobéissance, ces victimes, majoritairement marocaines, sont aussi menacées de mort si elles tentent de fuir. La bande criminelle les menacent également de vente à d’autres réseaux implémentés dans différents pays du continent européen ou en Asie, notamment aux Emirats-Arabes unis.
Pourtant, rien ne prédestinait ces femmes à ce calvaire. A travers des intermédiaires marocains, elles ont quitté leur Maroc natal vers la Turquie dans l’optique de se marier à des hommes turcs riches, installés à Istanbul. A leurs arrivées, elles sont forcées de se prostituer.