Des membres du PJD devant la Justice à Tétouan

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs membres et anciens conseillers communaux du PJD sont poursuivis par le tribunal de première instance de Tétouan pour incitation à manifester, à se rassembler et à occuper le domaine public sans autorisation. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 14/06/2022 à 20h27

Le tribunal de première instance de Tétouan a entamé, depuis quelques jours, les procédures de convocation de plusieurs membres du PJD dans la région du nord, poursuivis pour incitation à manifester et à se rassembler sur la voie publique sans autorisation. Dans son édition du mercredi 15 juin, le quotidien Al Akhbar rapporte que les mis en cause ont été entendus auparavant par les services de police judiciaire. C’est sur la base des procés verbaux de ces interrogatoires que le parquet compétent les a poursuivis pour les chefs d’accusation précités.

Des sources proches de l’enquête soulignent que parmi les cinq accusés islamistes se trouvent deux anciens conseillers communaux, un ancien membre démissionnaire et deux individus qui avaient des relations étroites avec le principal accusé. Ce dernier est impliqué dans les incitations, via les réseaux sociaux, à manifester au siège de pachalik de Fnideq. Le tribunal de première instance de Tétouan doit statuer, en outre, sur le délit d’incitation des commerçants à manifester contre le ministère de l’Intérieur tout en excluant le conseil communal qui était dirigé alors par le PJD.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que ces responsables islamistes sont, par ailleurs accusés, d’avoir participé à l’occupation du domaine public sur le boulevard Mohammed V à Fnideq. Il faut préciser que les procès successifs des membres et dirigeants du PJD dans la région du Nord commencent à préoccuper de nombreux responsables du parti. D’autant plus que la direction du parti essaye, vainement, de refaire sa virginité politique et de chercher de nouveaux moyens pour essayer de se propulser à nouveau sous les feux de la rampe.

Pour ce faire, les islamistes ont essayé de faire monter la tension au sein des habitants en exploitant la hausse des prix due à la guerre en Ukraine et auparavant à la pandemie de coronavirus. Les mêmes sources soulignent que la direction du parti a trouvé de grandes difficultés à convaincre ses militants et cadres dans cette région à poursuivre leurs missions. Un échec qui s‘explique par la gestion catastrophique des conseils communaux, l’absence de toute vision stratégique de développement et l’enlisement dans des conflits avec les agents d’autorité et des établissements publics.

Par Hassan Benadad
Le 14/06/2022 à 20h27