A Casablanca, un jeune homme bourré de psychotropes a essayé de tuer ses parents lundi dernier et agressé deux policiers. Le même jour, un trentenaire a semé la terreur à Bab Doukkala à Marrakech sous l’effet de psychotropes. Les deux informations figurent dans les pages intérieures d’Al Massae dans son édition du 8 avril courant, qui relate sur sa Une les péripéties de l’arrestation d’une bande de dealers de psychotropes à Benguerir, composée de cinq membres dont trois soldats affectés à la base militaire de cette ville.
Le déclic qui a déclenché cette affaire, soulignent les sources d’Al Massae: la collecte par la Gendarmerie royale d’informations avérées à propos d’un dangereux réseau de vendeurs de psychotropes qui approvisionne les jeunes dans la ville de Benguerir. La Gendarmerie découvre au terme des premières investigations, ajoute Al Massae, que cette bande est composée de trois militaires et d’une assistante en pharmacie travaillant dans une officine de la ville. Le Centre judiciaire de la Gendarmerie royale décide de mettre ces éléments sous étroite surveillance pendant une certaine période. La filature et la surveillance révèlent que la bande est composée de cinq membres : trois soldats et deux civils. Une fois tous réunis dans un appartement dans une résidence d’un lotissement de la ville, les gendarmes décident de passer à l’action. Ils commencent par encercler la bâtisse pour éviter la fuite des suspects. La descente des forces de l’ordre permet de mettre la main sur un soldat et sa maîtresse, qui travaille dans une pharmacie, et qui l’approvisionnait en Karkoubi. Elle a arrêté également deux militaires et une prostituée, membre elle aussi du réseau.
Distribution à grande échelle
Les interrogatoires portent rapidement leurs fruits. Ils révèlent que le chef de la bande est un militaire originaire de la ville de Salé et que le fournisseur de la bande est la pharmacienne qui se procurait les médicaments psychiatriques dans la pharmacie. Les autres membres de la bande se chargeaient d’écouler les psychotropes auprès d’une large population de jeunes dans différents quartiers de la ville. Les gendarmes ont également convoqué le pharmacien responsable de l’officine pour vérifier s’il est en cheville avec ce réseau. Après une enquête approfondie, les suspects ont été mis en garde à vue. Suite à leur comparution devant le procureur général du roi, les deux amants ont été placés en détention et les trois autres prévenus poursuivis en état de liberté provisoire.
Fléau venant à la fois de l’intérieur et de l’extérieur, notamment de l’Algérie, les psychotropes sont la cause de bien des malheurs. Un durcissement de ton s’impose.
