Les investigations menées par la police sur les irrégularités observées dans la gestion du centre d’immatriculation des véhicules de Tanger se poursuivent et promettent de nouveaux rebondissements. En effet, le parquet compétent vient de demander l’approfondissement de l’enquête sur la base d’un rapport de la Cour des comptes faisant état d’irrégularités, de dépassements et de falsifications de documents de véhicules lors du processus d’enregistrement.
La Cour a constaté que les services de ce centre procédaient à l’enregistrement de véhicules ferrailleux pour pouvoir exploiter les documents obtenus et les adapter par la suite à de nouveaux engins, avec falsification du numéro de châssis entre autres. Ainsi, une voiture de luxe sans papiers se retrouvait dotée de documents que cette bande avait établis sur la base des données de l’enregistrement d’un vieux véhicule.
Selon le quotidien Al Ahdath, qui se penche sur cette affaire dans son édition du week-end des 21 et 22 avril, environ 200 voitures de luxe sont immatriculées à Tétouan et plusieurs autres portent les numéros d’immatriculation de provinces où le luxe n’est plus à l’ordre du jour. Ce qui fait croire que le même scénario s’est produit dans ces provinces lors de l’enregistrement des véhicules. Les sources du quotidien affirment que le parquet de Tétouan a ordonné la réouverture de l’enquête sur plusieurs affaires liées à la falsification d’immatriculations de voitures et leur trafic, notamment le réseau de «Habhaba», dont les membres n’ont pas tous été neutralisés.