Dans une lettre adressée au chef du gouvernement, la Confédération démocratique du travail réaffirme son refus de l’offre gouvernementale qu’elle qualifie de «dérisoire». Le syndicat appelle à un dialogue social responsable, productif et équitable qui satisfait les revendications des travailleurs.
Lors de sa dernière réunion, le bureau exécutif a discuté de l’évolution de la situation dans le pays, notamment sur le volet social, qu’il considère comme le parent pauvre de la politique gouvernementale. Cette dernière, ajoute le syndicat, a toujours traité ce sujet crucial en le confinant soit dans l’approche des équilibres financiers, soit en retardant sciemment le dialogue social, d’où la multiplication des protestations «contre toutes les formes d’injustice».
La CDT a, par ailleurs, abordé la question de la loi sur l’enseignement qui sera soumise au Parlement: «Une atteinte à la gratuité de l’enseignement que l’on veut imposer sous le prétexte de la diversification des sources de financement et le paiement des droits d’enregistrement». Et d’ajouter que «le gouvernement a la responsabilité de garantir aux filles et aux garçons marocains un enseignement efficace et gratuit».
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du samedi 8 septembre, que le bureau exécutif de la CDT a aussi examiné le problème de la raffinerie SAMIR. Dans son dernier communiqué, il évoque «les répercussions des atermoiements dans le traitement de ce dossier sur l’avenir du personnel de SAMIR et son impact sur l’économie nationale.» Le syndicat réitère son soutien aux combats menés par les travailleurs dans tous les secteurs pour obtenir leurs revendications légitimes.
Au cours de cette même réunion, le bureau exécutif s’est penché sur la situation des enseignants contractuels et a soutenu leur revendication d’être intégrés à la fonction publique. Il a par la suite demandé à ses bureaux régionaux d’adhérer à la préparation du sixième congrès national de la CDT et de continuer à se mobiliser pour faire face à cette situation sociale «très préoccupante».