Les habitants de Jerada sont en colère. Suite au décès de deux frères noyés dans les galeries inondées de la mine de charbon, une grève générale a été observée ce matin du lundi 25 décembre. Les corps ont été extraits le lendemain, à savoir samedi en milieu d’après-midi vers 15 heures. La famille et les proches des frères Bourazza ont dénoncé une tentative d’inhumation clandestine dans la nuit et sont montés au créneau.
Cet incident survenu dans cette mine fermée en 2000, mais qui continue à être exploitée de manière clandestine, est venu mettre le feu aux poudres. Des marches de protestation ont commencé dimanche et se poursuivaient à l’heure où nous mettions en ligne. Les habitants font part de plusieurs revendications pour le bien collectif de la population de Jerada.
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Cette petite ville est née autour de la mine ouverte en 1927 et qui recèle de l’anthracite avec l’une des meilleures teneurs au monde. Mais en 2000, la mine a été fermée, le Maroc préférant importer du charbon de plus grande qualité.
Une partie de la ville de Jerada survit grâce à l’exploitation de la mine: 1.000 à 3.000 personnes, selon des estimations, participent à cette activité clandestine. Le produit de cette exploitation est ensuite vendu dans la région à des briqueteries et des hamams et parfois transporté jusqu’à des villes éloignées.
