Certaines parties, dont le mouvement islamiste Al Adl Wal Ihsane, n’hésitent pas à défier les mesures édictées par les autorités et à les dénoncer, le plus souvent sur les réseaux sociaux, mais aussi sur le terrain. Cela a notamment été le cas hier, jeudi 15 avril, au quartier Béni Makada de Tanger, où des individus, dont bon nombre de mineurs, se sont rassemblés à la nuit tombée pour accomplir les Tarawih et contester leur annulation cette année, mettant les autorités devant le fait accompli, au mépris de la loi de l'état d'urgance sanitaire.
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Les autorités avaient pourtant été très claires. La situation épidémiologique liée au Covid-19 au Maroc implique le maintien d’un niveau élevé de vigilance ainsi que le renforcement des mesures sanitaires pour limiter la propagation du coronavirus et de ses nouveaux variants, plus contaminants, et plus foudroyants.
C’est la raison pour laquelle un couvre-feu nocturne a été établi tout au long de ramadan, mois propice aux rassemblements nocturnes, et donc à la propagation du virus au Maroc. C’est aussi pour cette raison que les prières des Tarawih, d'ailleurs facultatives, ont été annulées dans l’ensemble des mosquées du Royaume.
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A Tanger, les forces de l’ordre sont donc intervenues pour disperser ces contrevenants, mais c’est par la violence que les «manifestants» ont préféré leur répondre, s’en prenant à des agents de la Sûreté nationale et vandalisant nombre de véhicules des forces de l’ordre. A la publication de ces lignes, quatre personnes ont été arrêtées.
Il est nécessaire ici de rappeler que devant la troisième vague de la pandémie du Covid-19, les autorités n’ont eu d’autre choix que de veiller au strict respect des mesures que l’état d’urgence sanitaire impose: interdiction de circulation de 20 heures à 6 heures tout au long du mois sacré, limitation au strict nécessaire, et avec justificatifs, des déplacements inter-villes, fermeture des cafés et restaurants, et interdiction de tous évènements à même de constituer des rassemblements.
Toute infraction de ces règles est une violation de la loi, passible de 1 à trois mois de prison et d’une amende dont le montant est compris entre 300 et 1.300 dirhams.