L’histoire se passe à El Gara, petite commune paumée de la région de Berrechid. Et elle fait le titre principal d'Al Akhbar qui rend compte du drame dans sa livraison de ce mardi 2 décembre. Tout commence au moment où une fille mineure a essayé de se donner la mort, il y a de cela quelques jours. Quand les membres de sa famille ont tenté d’en savoir plus sur les raisons de sa tentative de suicide, elle a avoué l’inavouable. Originaire du Douar Moul Talaâ, la jeune fille aurait subi des sévices sexuels de la part du directeur de son école qui lui faisait miroiter le mariage.
Pédagogue et serial-lover !Mais ce n’était là, semble-t-il, que l’arbre qui cachait la forêt. La plainte déposée par la famille de la première présumée victime allait délier les langues d’autres filles mineures. Et c’est toujours le même scénario qui se répétera: le présumé violeur, âgé de 36 ans, promettait aux élèves le mariage, voire même des voyages en Europe avec, à la clé, des contrats de travail dans des établissements d’enseignement privé. Sauf que le rêve allait se transformer en cauchemar pour la plupart d’entre elles: ni union par les liens sacrés du mariage et encore moins de contrats rentables en euros. Les gendarmes, après l’avoir auditionné et suite à des confrontations avec chacune des plaignantes, ont confié le directeur d’école aux soins des gardiens de la prison agricole Aïn Ali Moumen, dans la région de Settat. Entre-temps, le procureur chargé de l’affaire a donné ses instructions pour une enquête plus approfondie.
Ce n’est pas la première fois que des établissements scolaires se trouvent éclaboussés par ce genre de scandales impliquant des cadres pédagogiques et des élèves. Dans nombre de cas, la justice a fini par innocenter ceux qui avaient été mis au banc des accusés. Mais, pour une écrasante majorité, la culpabilité a été établie et de sévères verdicts ont été prononcés contre ceux qui se permettent de transformer le milieu scolaire en espace malsain d'assouvissements d'instincts pervers.