Chaque jour, des enfants et adultes souffrant d’insuffisance rénale succombent à la maladie, faute d'organes disponibles. Si une greffe de rein peut sauver la vie de ces patients et redonner espoir à toute une famille, les donneurs, en effet, se font bien rares.
Pourtant, le Maroc dispose de spécialistes dont les compétences sont indéniables, ainsi que d’infrastructures médicales adaptées pour réaliser des opérations de transplantation rénale dans les meilleures conditions. Un constat que vient de faire le Professeur Amal Bourquia, présidente de l’Association «Reins» qui s’emploie, depuis le début du ramadan, à sensibiliser l’opinion publique sur l’importance du don d’organes afin de sauver des vies humaines et permettre à d’autres malades, sous dialyse, de se passer de cette contrainte handicapante et de retrouver une vie normale, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 5 juin. Saisissant l’occasion du mois sacré de ramadan pour sensibiliser les citoyens sur ce sujet, le Professeur Amal Bourquia espère une prise de conscience face à la gravité de la situation. Sur une population de 20.000 malades souffrant d’insuffisance rénale et soumis à des séances régulières de dialyse, seules 500 personnes ont bénéficié d’une transplantation, rappelle la spécialiste qui souligne qu'il existe, au Maroc, un arsenal juridique qui permet et encadre ce type d’opérations.
Le quotidien précise que la campagne menée par l’association «Reins» vise à sensibiliser au don d'organes et à inviter les citoyens à faire preuve de générosité en s’inscrivant sur la liste des donneurs auprès du tribunal de première instance de Casablanca. L’association lance aussi un appel à la révision de la loi sur le don d’organes afin de la généraliser à tous dès qu’il y a constat de mort cérébrale, exception faite des personnes qui se seronts inscrites sur des listes spéciales pour attester de leur refus de donner un organe.