Les responsables douaniers aux différents postes-frontières du Royaume devront désormais se débarrasser des armes, munitions et autres instruments de navigation saisis et stockés dans leurs dépôts.En effet, une décision, signée par Mohamed Bousaid, ministre des Finances, impose désormais aux différents services de douanes de remettre ces marchandises saisies chez des trafiquants d’armes et contrebandiers à l’administration de la défense nationale et aux différentes directions de la sûreté nationale, rapporte le quotidien arabophone Al Massae, dans sa livraison du mardi 6 octobre. La passation devra se faire à titre gracieux, précise la note.
Cette décision ne concerne pas que les armes et munitions. «Elle comprend également les bateaux, les zodiacs et même les voitures», précise le journal, et permet de faire d’une pierre deux coups. Elle permet ainsi, tout d’abord, de faire des économies en profitant des objets saisis. «Elle empêche ensuite ces marchandises de retomber entre les mains d’autres trafiquants ou de réseaux criminels», ajoute Al Massae.
Les responsables douaniers basés aux différents points d’accès au Royaume ont donc procédé à l’inventaire des différents stocks dont ils disposent. «Les listes définitives seront bientôt transmises», précise le communiqué.
Cette nouvelle décision met la lumière sur les entrepôts douaniers où sont stockées les différentes marchandises saisies tout au long de l’année. En même temps, elle renforce la logistique des organes de la sûreté nationale.Par ailleurs, des commissions d’inspection rattachées à la direction de l’Administration des douanes effectueront des missions d’audit, dans le Nord et le Sud du pays, à des postes-frontières où les saisies de ce type de marchandises sont régulières.
Le quotidien rappelle enfin que les services de douanes ont concentré leurs efforts sur les points d’accès situés dans le Sud du pays. L’objectif est de resserrer l’étau sur le trafic d’armes issues des pays de l’Afrique subsaharienne.