La famille, les proches des victimes et de nombreux citoyens de Jerada, ville de l’Oriental se trouvant à une soixantaine de kilomètres au sud d'Oujda, ne décolèrent pas. La famille, soutenue par les habitants de la ville, a refusé de recevoir les dépouilles des victimes reposant à la morgue, respectivement âgées de 23 et 30 ans. Et ce, au moment où des tombes avaient été creusées par des représentants de l’autorité.
Les habitants ont profité de ce drame pour clamer leurs doléances et exigé la satisfaction de leur demande d’une «vie digne».
Selon des sources sur place, le frère d’une des victimes, résidant en Espagne, est arrivé ce dimanche 24 décembre dans sa ville natale et a refusé tout dialogue avec les autorités. Samedi, de nombreux habitants ont passé la nuit au cimetière de la ville, empêchant l’enterrement des défunts.
Le360 a essayé de contacter à maintes reprises Abdelaziz Rebbah, ministre de l'Énergie, des mines et du développement durable, pour lui demander son avis sur cette épineuse question, mais il est resté injoignable.
Pour rappel, le drame de Jerada qui n’est pas le premier du genre s’est produit vendredi matin. Deux jeunes effectuant des prélèvements dans les galeries clandestines de la mine de charbon ont trouvé la mort. Leurs corps ont été extraits le lendemain. Et depuis, la ville est en effervescence.