La police judiciaire de Casablanca-Anfa a déféré, ce mercredi matin, devant le parquet général de Casablanca un trafiquant de drogue, arrêté en flagrant délit de possession d’une quantité de comprimés de psychotropes dans l’enceinte de la cour d’appel de Casablanca.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte ce fait divers dans son édition de ce jeudi 26 septembre, le comportement bizarre de ce trafiquant a mis la puce à l’oreille aux agents de la police de l’institution, qui ont avisé le parquet avant de l’interpeller et de le fouiller. Une opération qui a abouti à la découverte de 74 compris de psychotropes dans ses vêtements.
Conduit dans les locaux réservés aux justiciables en état de détention, le mis en cause a été interrogé sur l’origine de cette drogue et les raisons de sa présence dans l’enceinte du tribunal ainsi que sur ses intentions. C’est là que le pot-aux-roses a été dévoilé.
Le trafiquant en question avait fixé un rendez-vous avec son complice, détenu à la prison de Oukacha, qui devait être présent à une audience de son procès à la cour d’appel, afin de lui remettre les comprimés de psychotropes qu’il portait sur lui. La manœuvre, semble-t-il, consistait à tromper la vigilance des gardiens dans la salle de l’audience pour lui glisser la drogue ou tenter de la lui remettre au rez-de-chaussée du tribunal à la fin de l’audience.
Les investigations menées par les enquêteurs ont permis d'arrêter d’autres complices, qui seront auditionnés à leur tour dans le cadre de cette affaire. Le détenu, qui attendait la livraison de la marchandise, a été également auditionné, et a avoué que le rendez-vous avait été fixé lors d’une précédente communication téléphonique. L’affaire conduira ainsi son fournisseur à ses côtés à la prison.
Enfin, les sources du quotidien font remarquer que le durcissement du contrôle des visites à la prison de Oukacha et l’interdiction des paniers de provision pour les prisonniers ont poussé les trafiquants de drogue et leurs relais dans le complexe pénitencier à réfléchir à d’autres formules afin d’approvisionner ce «marché».
C’est dans cet esprit que s’inscrit la manœuvre avortée de ce trafiquant de drogue, arrêté dans l’enceinte même de la Cour d’appel, grâce à la vigilance des limiers chargée de la surveillance et du contrôle sur place.