Eau potable: c'est la saison de la soif au Maroc!

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs cas de coupures d’eau potable ont été enregistrés dans diverses régions du Maroc, ces dernières semaines. Coïncidant avec la période d’été et de grosses chaleurs, ces coupures d’eau ont parfois entraîné des protestations dans les patelins sporadiquement sevrés.

Le 19/08/2019 à 19h16

Bien que le roi Mohammed VI ait mis en garde, en avril dernier, contre le stress hydrique qui menace le Maroc et appelé à y faire face rapidement, surtout que le royaume dispose de plusieurs milliers de côtes maritimes, les prémices de la rareté de l’eau potable se font déjà sentir dans certaines régions éparses.

Ainsi, selon les quotidiens Al Akhbar et Al Ahdath Al Maghribia dans leur édition du mardi 20 août, des coupures plus ou moins régulières d’eau potable ont été enregistrées, ces dernières semaines, dans plusieurs localités du pays: Ouezzane, Oulad Berhil (Taroudant), Zagora, Oulad Khalouf (Ghalaât Sraghna), Sidi Bennour (Al Jadida), Moulay Bouazza (Khénifra), Oujda et même Casablanca.

Dans la majeure partie de ces localités (Oulad Berhil, Oulad Khallouf, Moulay Bouazza…), les populations ont soit organisé des sit-in de protestation sur place, soit marché vers les sièges des administrations territoriales (wilaya, préfecture…) dont ils relèvent pour exiger que cessent ces coupures intempestives d’eau potable en pleine période de fortes chaleurs estivales.

Al Ahdath rappelle que le roi Mohammed VI avait présidé, en avril dernier, au palais royal de Rabat, une réunion de travail consacrée surtout à la nécessité de pourvoir les régions du nord du pays (situées entre Oujda et Tanger) en ressources hydriques suffisantes, et particulièrement en eau potable. Le journal cite aussi la réorganisation du département de l’Eau, dont le secrétariat d’Etat a été supprimé, et qui a été intégré au ministère de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau, en vue d’une meilleure gestion de la ressource.

Il faut aussi rappeler que le Maroc a été classé 22e mondial et 12e sur le plan arabe sur l’échelle des pays menacés par le péril de la sécheresse et la pénurie d’eau, selon un rapport du «World Resources Institute», publié le mardi 6 août courant. Pire, ce rapport prophétise que le Maroc pourrait perdre entre 40 et 80% de ses ressources en eau à l’horizon 2040, à cause des changements climatiques en cours. Ce que confirment d’autres rapports internationaux qui s’accordent à dire que la moyenne de consommation d’eau au Maroc risque de passer de 750 m3 à 500 m3 par habitant, pour cette seule année.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 19/08/2019 à 19h16